Port de Bâle : le pétrole tire le trafic vers le bas

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La forte diminution des entrées de produits pétroliers explique largement le recul de 18 % du trafic du port suisse de Bâle durant le premier semestre écoulé. Les autres postes sont restés en hausse pour la plupart, en attendant l’impact redouté des basses eaux du Rhin de cet été.
La chute spectaculaire des importations de pétrole a plombé le bilan semestriel du port de Bâle. L’infrastructure portuaire suisse a enregistré une diminution de trafic de 18 % de janvier à juin 2022 par rapport à la même période en 2021. Un recul qu’elle doit presque intégralement au recul de 42 % de l’activité produits pétroliers représentant son premier poste, avec 753.500 tonnes transportées sur le semestre par rapport à un total de 2,3 millions de tonnes toutes marchandises confondues.
Bâle subit, sans surprise, la réduction drastique des volumes importés dans le contexte de la flambée des cours consécutive au déclenchement de la guerre en Ukraine. Les graviers et matériaux de construction enregistrent une diminution, bien plus modérée, de 6,5 % (448.000 tonnes)
Le reste du trafic vrac connaît des évolutions positives pour l’essentiel. Les produits agricoles et alimentaires se sont affichés en hausse de 9,5 %, soit un total de 390.000 tonnes en six mois. Les produits chimiques ont confirmé leur tendance positive de long terme (+ 11,5 %, soit 105.000 tonnes).

Conteneurs plus hauts qu’avant le Covid

Le bon bilan des objets manufacturés (+ 21 %, à 313.600 tonnes) de janvier à juin derniers se traduit aussi dans les statistiques des conteneurs pour la même période : les 71.860 EVP fluviaux recensés représentent une hausse de 17 % et dépassent de 9.000 unités le niveau d’avant-Covid du premier semestre 2019.
La meilleure progression vient des boîtes vides mais les conteneurs pleins (49.000 EVP répartis presque à parité entre entrées et sorties) soutiennent la comparaison avec des scores de + 12 % à l’export et de + 15 % à l’import.
Ces tendances, restant fragiles, ne manquent pas de souligner la direction du port de Bâle. La direction de l'établissement portuaire a bien conscience de la persistance des facteurs d’incertitudes : les risques économiques et géopolitiques (conjoncture, conflit ukrainien, hausse des taux de fret) et l’effet très pénalisant qu’exercera sur le trimestre en cours les basses eaux du Rhin, très perturbatrices de la navigation en aval de Bâle.

 

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