L’opérateur de conteneurs a pu enregistrer une progression modérée d’activité sur le Rhin et dans le Nord l’an dernier, grâce aux trafics de l’industrie.
La voie d’eau reprend, en ce début d’année, la place prépondérante qui lui revient de façon en quelque sorte "naturelle" dans l’activité de Danser France, l’opérateur de conteneurs actifs dans les bassins Nord et Est du pays.
"L’an dernier, le tout route avait connu des pics ponctuels jusqu’à 30 % lorsqu’il a fallu faire à l’indisponibilité des fluviaux et aux retards des navires de mer. Pour l’instant, l’organisation de la chaîne du conteneur se détend – le recul économique n’y est pas pour rien – même si les congestions demeurent dans les ports maritimes", observe Guy Erat, directeur de la filiale française.
Le recours "de secours" au routier est donc beaucoup mois significatif en ce moment. Dans un contexte où la navigation n’a pas été perturbée par le niveau du Rhin, Danser France peut transporter sur la voie d’eau sans contrainte particulière d’hydraulicité.
Il y aoute un complément, de l’ordre de 10 %, par le ferroviaire, dans le cadre des quatre navettes hebdomadaires entre Kehl en face de Strasbourg et Rotterdam, opérées avec son confrère Haeger & Schmidt. "L'orientation que nous avons prise vers le multimodal se justifie et pour le fluvial, nous ne pouvons que nous féliciter de posséder notre propre flotte", estime Guy Erat.
Le moteur de l’import
L’incertitude demeure toutefois sur la stabilisation à long terme de la situation de l’offre. De même que les points d’interrogation s’accumulent au niveau de la demande : la question est de savoir si l’industrie restera en mesure de tirer l’activité comme ce fut le cas l’année dernière, alors que les biens de consommation des ménages ont connu un tassement dans le contexte nouveau d’inflation. Au global pour Danser France, 2022 est restée une année de légère croissance, de l’ordre de 5 %, à un peu plus de 110.000 EVP.
Les transports sur le Rhin ont affiché les meilleures performances, grâce à deux moteurs principaux : à l’import les pièces et biens d’équipements industriels, et à l’export les flux de bois du massif vosgien qui ont besoin d’être écoulés rapidement du fait de leur fragilisation par l’attaque de l’insecte scolyte. Le long du Rhin, les trafics ont surtout été réalisés au départ et à l’arrivée au port de Strasbourg, "à la qualité de prestations de services intacte", relève Guy Erat.
Dans son bassin nord (Hauts-de-France et Wallonie en Belgique), l’activité de Danser France a été plus contrastée. Outre les ports (Lille, Mons-Glhin, etc.), elle continue à se déployer à partir du hub de regroupement de Gand pour optimiser les acheminements vers Anvers, un rôle également joué depuis 2021 par le site de Nimjegen aux Pays-Bas vis-à-vis de Rotterdam.