Selon le projet de loi d’orientation sur les mobilités, l’Agence de financement des infrastructures de transport devait augmenter de façon significative son soutien au budget de Voies navigables de France en 2019. Une promesse non tenue, selon les professionnels du mode fluvial.
Rassemblé autour d’organisations professionnelles*, le collège des personnalités qualifiées au sein du Conseil d’administration de VNF s’élève contre le budget 2019 de VNF voté le 18 décembre. En ligne avec le projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM), l’apport de l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afitf) devait en effet y être augmenté de 80 à 113 millions d'euros, abondé de nouveaux financements au titre d’opérations de modernisation programmées en 2019. "Ce complément n’apparaît plus. Le budget de VNF a été voté malgré ce coup de rabot et sans nous", déclare Christine Morel, présidente de la Commission fluviale de l’Union TLF. "Dans ces conditions, VNF ne pourra conduire aucune opération de développement en 2019 contrairement aux garanties réitérées de l’exécutif". Dans une "motion d’alerte" adoptée à l’unanimité moins les voix des représentants de l’État, le Conseil d’administration de VNF indique que "ce budget représente une rupture par rapport à la trajectoire financière annoncée et à sa soutenabilité, mettant ainsi en risque la filière fluviale française et en premier lieu VNF". Adressée au ministre des Transports, cette motion contient une demande de révision du budget en cohérence avec la LOM.
Une augmentation justifiée
Pour mémoire, la loi Mobilités prévoit une augmentation du soutien de l’Afitf de 80 millions d'euros en 2018 à 110 millions d'euros entre 2019 et 2022 puis jusqu’à 130 millions d'euros entre 2023 et 2027. Cette évolution est justifiée selon VNF en raison d’opérations de régénération lourdes "indispensables pour améliorer la fiabilité, la solidité et la résilience des infrastructures fluviales notamment sur la Seine".
Une augmentation justifiée
Pour mémoire, la loi Mobilités prévoit une augmentation du soutien de l’Afitf de 80 millions d'euros en 2018 à 110 millions d'euros entre 2019 et 2022 puis jusqu’à 130 millions d'euros entre 2023 et 2027. Cette évolution est justifiée selon VNF en raison d’opérations de régénération lourdes "indispensables pour améliorer la fiabilité, la solidité et la résilience des infrastructures fluviales notamment sur la Seine".