La Seine est un axe "très important logistiquement", rappelle Jean-François Loiseau, le président d'Intercéréales. Trois millions de tonnes de céréales circulent chaque année sur l'axe Seine, dont un million sur la seule période estivale, Or, le fleuve sera fermé à toute navigation en région parisienne du 20 au 26 juillet pour préparer la cérémonie d'ouverture des JO, a précisé le préfet de la Région Île-de-France, Marc Guillaume, en conférence de presse aux côtés du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau
Initialement fixée à sept ou huit jours, la durée d'arrêt du transport sur la Seine a été ramenée à six jours et demi en amont des Jeux olympiques à la demande des céréaliers.
Ce nouveau calendrier "permet de répondre directement à la première préoccupation [des céréaliers], celle de pouvoir transporter quand même, le plus souvent possible, le plus longtemps possible en dehors des périodes plus restreintes".
Une volonté d'absorber l'intégralité du trafic habituel
Bien que le ministre reconnaisse que "pendant un mois et demi, il y aura des perturbations" pour le transport céréalier, en pleine période de moissons, Jean-François Loiseau, juge que "les mesures sont positives". Ce dernier appelle néanmoins les services de l'État à poursuivre le travail pour "améliorer quelques points, notamment pendant les arrêts".
94 points de stockage du grain sont identifiés en amont de la zone temporairement inaccessible, et 177 seront prévus en aval afin "d'absorber l'intégralité du trafic habituel à cette période, qui est environ 250 bateaux", a détaillé le ministre de l'Agriculture.
L'État a également satisfait la demande d'allongement des horaires des écluses, qui fermeront à minuit et non plus à 20 h comme décidé auparavant, sur la période des Jeux.
Un groupe de travail sera prochainement mis en place pour évaluer "d'éventuelles conséquences économiques" des interruptions du trafic fluvial sur la filière, a annoncé Marc Fesneau, sans se prononcer sur de potentielles indemnités en cas de pertes. "On espère qu'avec les mesures prises, on limite au maximum les [pertes]."
La rédaction, avec AFP