La convention de partenariat que Haropa Port et Voies navigables de France (VNF) viennent de signer devrait être un outil de dynamisation du mode fluvial au cours des trois prochaines années sur l'axe Seine.
"Sans la réussite du transport fluvial sur l’axe Seine, le projet que constitue Haropa sera un échec", clame Stéphane Raison, qui dirige depuis un an l’ensemble portuaire issu de la fusion des ports du Havre, de Rouen et de Paris. Une prédiction confirmée par Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF), soulignant que la réciproque est vraie. "Si Haropa ne décolle pas, le fluvial échouera", a-t-il affirmé lors de la signature de la convention.
"Nos prédécesseurs n’auraient probablement pas dit la même chose", a ajouté encore Thierry Guimbaud. En effet, pendant longtemps les ports maritimes ont considéré le fluvial comme quantité négligeable ; surtout Le Havre qui, oubliant qu’il était situé sur l’estuaire de la Seine, considérait le ferroviaire comme le mode massifié le plus intéressant et a même créé Port 2000 sans prévoir d’accès pour les navires fluviaux.
Collaboration renforcée
De la Normandie à l’Île-de-France, ports maritimes et transport fluvial ont désormais destin lié, ce que prouve la fusion des trois ports. La convention de partenariat entre VNF et l’ensemble portuaire, signée le 10 novembre sous l’égide du ministère des transports, vient renforcer cette collaboration.
Parmi les sujets pris en compte dans ce partenariat d’une durée de trois ans entre les deux entités figurent la performance du réseau, le déploiement de services aux usagers, le partage de données statistiques et opérationnelles, la transition énergétique du transport fluvial et le développement de ce mode pour le fret comme pour les passagers, l’innovation, la prospection commerciale et la promotion conjointe de l’axe Seine, ou encore une meilleure valorisation du foncier dont disposent VNF et Haropa Port.
"Deux urgences doivent nous guider, insiste Stéphane Raison. D’une part les JO de Paris 2024, pour lesquels le fluvial a toute sa place pour alimenter les chantiers comme pour les transports pendant les Jeux, d’autre part l’urgence climatique, qui impose d’avoir des propulsions encore plus propres pour le fluvial, qui est déjà le mode de transport le moins émissif."
Le surcoût des THC en question
Le directeur général de Haropa pointe la mutualisation des THC (Terminal Handling Charges). "Cela prendra du temps, prévient-il. Nous avons entamé un état des lieux avec les transporteurs fluviaux et les exploitants de terminaux car la situation est différente d’un site à l’autre avec, pour le fluvial, des surcoûts de manutention variables pouvant atteindre 50 euros par conteneur. Courant novembre, nous allons échanger sur le sujet avec le cabinet du ministre des Transports. Des discussions auront aussi lieu avec les opérateurs de manutention."
Ce sujet du surcoût de manutention portant sur le chargement des conteneurs sur barge est bien connu de Stéphane Raison puisque le port de Dunkerque, qu’il dirigeait précédemment, a été pionnier en France en mettant en place une harmonisation de ces THC entre les différents modes. L’adoption d’un dispositif similaire sur cet axe fait aussi partie du programme de travail de Pascal Sanjuan, qui a remplacé en juin dernier François Phillizot au poste de délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine.
"Ce partenariat traduit la dynamique constatée pour le fluvial entre Le Havre et Paris, qui ne doit pas retomber", conclut Thierry Guimbaud. Le trafic a progressé au cours du premier semestre de 13 %, selon le directeur du bassin de la Seine Dominique Ritz, qui prévoit pour l'année en cours un tonnage supérieur à celui de 2019.
"Nos prédécesseurs n’auraient probablement pas dit la même chose", a ajouté encore Thierry Guimbaud. En effet, pendant longtemps les ports maritimes ont considéré le fluvial comme quantité négligeable ; surtout Le Havre qui, oubliant qu’il était situé sur l’estuaire de la Seine, considérait le ferroviaire comme le mode massifié le plus intéressant et a même créé Port 2000 sans prévoir d’accès pour les navires fluviaux.
Collaboration renforcée
De la Normandie à l’Île-de-France, ports maritimes et transport fluvial ont désormais destin lié, ce que prouve la fusion des trois ports. La convention de partenariat entre VNF et l’ensemble portuaire, signée le 10 novembre sous l’égide du ministère des transports, vient renforcer cette collaboration.
Parmi les sujets pris en compte dans ce partenariat d’une durée de trois ans entre les deux entités figurent la performance du réseau, le déploiement de services aux usagers, le partage de données statistiques et opérationnelles, la transition énergétique du transport fluvial et le développement de ce mode pour le fret comme pour les passagers, l’innovation, la prospection commerciale et la promotion conjointe de l’axe Seine, ou encore une meilleure valorisation du foncier dont disposent VNF et Haropa Port.
"Deux urgences doivent nous guider, insiste Stéphane Raison. D’une part les JO de Paris 2024, pour lesquels le fluvial a toute sa place pour alimenter les chantiers comme pour les transports pendant les Jeux, d’autre part l’urgence climatique, qui impose d’avoir des propulsions encore plus propres pour le fluvial, qui est déjà le mode de transport le moins émissif."
Le surcoût des THC en question
Le directeur général de Haropa pointe la mutualisation des THC (Terminal Handling Charges). "Cela prendra du temps, prévient-il. Nous avons entamé un état des lieux avec les transporteurs fluviaux et les exploitants de terminaux car la situation est différente d’un site à l’autre avec, pour le fluvial, des surcoûts de manutention variables pouvant atteindre 50 euros par conteneur. Courant novembre, nous allons échanger sur le sujet avec le cabinet du ministre des Transports. Des discussions auront aussi lieu avec les opérateurs de manutention."
Ce sujet du surcoût de manutention portant sur le chargement des conteneurs sur barge est bien connu de Stéphane Raison puisque le port de Dunkerque, qu’il dirigeait précédemment, a été pionnier en France en mettant en place une harmonisation de ces THC entre les différents modes. L’adoption d’un dispositif similaire sur cet axe fait aussi partie du programme de travail de Pascal Sanjuan, qui a remplacé en juin dernier François Phillizot au poste de délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine.
"Ce partenariat traduit la dynamique constatée pour le fluvial entre Le Havre et Paris, qui ne doit pas retomber", conclut Thierry Guimbaud. Le trafic a progressé au cours du premier semestre de 13 %, selon le directeur du bassin de la Seine Dominique Ritz, qui prévoit pour l'année en cours un tonnage supérieur à celui de 2019.
