L’entrée en service du nouveau terminal que l’opérateur fluvial allemand co-exploite ouvre un chapitre supplémentaire de son implantation dans le Rhin supérieur.
Les premiers conteneurs sont arrivés courant juin au nouveau terminal de Lauterbourg (Bas-Rhin). À la manœuvre pour en assurer l’acheminement sur le Rhin, la société d’exploitation Rhine Lauterbourg Terminal regroupe Paris Terminal, actionnaire principal, Sogestran via la Compagnie fluviale de transport, le Port autonome de Strasbourg et Haeger & Schmidt (H&S) Logistics. Détenteur de 15 % du capital, l’opérateur allemand apporte au projet à la fois sa dimension binationale et l’expertise de la barge rhénane. Basé à Duisbourg, employant 250 salariés, il transporte chaque année 400.000 EVP et 9,1 millions de tonnes qui génèrent 170 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Son intervention à Lauterbourg est pilotée par l’agence transfrontalière de Strasbourg créée en 2006. Evelyne Hum en dirige l’équipe de 24 personnes répartie entre la capitale alsacienne depuis laquelle sont traités 25.000 EVP fluviaux par an, Kehl sur la rive allemande (35.000 EVP) et, plus au sud, le site allemand de Weil-am-Rhein, voisin de Bâle, spécialisé dans l’affrètement et l’organisation de transport en convois exceptionnels comme les turbines de General Electric Belfort.
Grue pour colis lourds
"Nous avons considéré le projet de Lauterbourg comme une opportunité de long terme, sur un horizon de temps de vingt ans, à partir du constat que développer le trafic deviendra de plus en plus difficile au terminal Nord de Strasbourg au fur et à mesure que l’urbanisation gagne du terrain à ses alentours. Et le port de Kehl n’offre pas non plus de capacités d’extension, il est entouré par l’eau et par la route", relate Evelyne Hum.
En outre, même si le nouveau terminal doit s’ouvrir à tous les acteurs du transport rhénan, en maîtriser l’outil représente toujours un avantage… qu’Haeger & Schmidt vit localement a contrario : il utilise le terminal allemand voisin de Woerth-am-Rhein qui est opéré par son confrère Contargo (groupe Rhenus). Lauterbourg apporte ainsi une alternative, sur la rive française. La nouvelle infrastructure est dotée notamment d’un portique Kunz d'un rendement de 29 conteneurs par heure, d’une rampe ro-ro et d’une grue pour colis lourds d'une capacité de 200 tonnes. Elle compte aussi deux voies ferrées de 400 mètres, qui apportent une dimension multimodale au projet.
Navette ferroviaire vers Rotterdam
Le conteneur ferroviaire fait déjà partie du quotidien de l’agence strasbourgeoise d’Haeger & Schmidt Logistics. Elle assure en effet une navette de trois trains de 92 EVP par semaine. Baptisé Alsace Rotterdam Express, le service relie en fait le port de Kehl à la mer du Nord. Pour H&S, il a pris le relais en compte propre d’une précédente offre entre Strasbourg et Anvers qui l’associait à Naviland et IFB (Interferryboat), sa précédente maison-mère avant qu’il ne rejoigne Felbermayr, un groupe familial autrichien de matériel de manutention.
Pour le transport fluvial, l’agence de Strasbourg-Kehl opère en alliance avec ses confrères Danser et Ultra Brag le long du Rhin supérieur de Bâle à Lauterbourg, de façon à maximiser le chargement des bateaux.
Son intervention à Lauterbourg est pilotée par l’agence transfrontalière de Strasbourg créée en 2006. Evelyne Hum en dirige l’équipe de 24 personnes répartie entre la capitale alsacienne depuis laquelle sont traités 25.000 EVP fluviaux par an, Kehl sur la rive allemande (35.000 EVP) et, plus au sud, le site allemand de Weil-am-Rhein, voisin de Bâle, spécialisé dans l’affrètement et l’organisation de transport en convois exceptionnels comme les turbines de General Electric Belfort.
Grue pour colis lourds
"Nous avons considéré le projet de Lauterbourg comme une opportunité de long terme, sur un horizon de temps de vingt ans, à partir du constat que développer le trafic deviendra de plus en plus difficile au terminal Nord de Strasbourg au fur et à mesure que l’urbanisation gagne du terrain à ses alentours. Et le port de Kehl n’offre pas non plus de capacités d’extension, il est entouré par l’eau et par la route", relate Evelyne Hum.
En outre, même si le nouveau terminal doit s’ouvrir à tous les acteurs du transport rhénan, en maîtriser l’outil représente toujours un avantage… qu’Haeger & Schmidt vit localement a contrario : il utilise le terminal allemand voisin de Woerth-am-Rhein qui est opéré par son confrère Contargo (groupe Rhenus). Lauterbourg apporte ainsi une alternative, sur la rive française. La nouvelle infrastructure est dotée notamment d’un portique Kunz d'un rendement de 29 conteneurs par heure, d’une rampe ro-ro et d’une grue pour colis lourds d'une capacité de 200 tonnes. Elle compte aussi deux voies ferrées de 400 mètres, qui apportent une dimension multimodale au projet.
Navette ferroviaire vers Rotterdam
Le conteneur ferroviaire fait déjà partie du quotidien de l’agence strasbourgeoise d’Haeger & Schmidt Logistics. Elle assure en effet une navette de trois trains de 92 EVP par semaine. Baptisé Alsace Rotterdam Express, le service relie en fait le port de Kehl à la mer du Nord. Pour H&S, il a pris le relais en compte propre d’une précédente offre entre Strasbourg et Anvers qui l’associait à Naviland et IFB (Interferryboat), sa précédente maison-mère avant qu’il ne rejoigne Felbermayr, un groupe familial autrichien de matériel de manutention.
Pour le transport fluvial, l’agence de Strasbourg-Kehl opère en alliance avec ses confrères Danser et Ultra Brag le long du Rhin supérieur de Bâle à Lauterbourg, de façon à maximiser le chargement des bateaux.