Entre Rhône et Vaucluse, le groupe Pradier mise sur la voie d'eau

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Fin mai, le groupe Pradier, a inauguré sa nouvelle installation au port Édouard-Herriot de Lyon. Il a investi 10 millions d’euros sur quatre ans pour développer une logistique fluviale.
Un simple coup de ciseaux pour marquer l'aboutissement d’un projet vieux de quatre ans. Le 19 mai, Roland Pradier, PDG du groupe éponyme, a inauguré la nouvelle installation de sa société, au port Édouard-Herriot de Lyon.

Sur une zone de 18.000 m2, l’entreprise spécialisée dans la production de granulats, de béton, de granulés bois et d’enrobés, va fabriquer du béton prêt à l’emploi, des big bags et des big blocks et réceptionner des déchets du BTP. Ces derniers seront envoyés à Mondragon (Vaucluse) où ils seront recyclés et valorisés avant de fournir un marché local en passant par le Rhône.

En investissant plus de 10 millions d’euros sur quatre ans, dont 3,5 millions pour l’installation au port, le groupe s’est doté d’une logistique fluviale exemplaire.

Deux aller-retours par semaine

Deux automoteurs feront deux aller-retours par semaine entre Lyon et Mondragon. "Nous avions besoin d’un gros volume de déblais pour faire fonctionner l’usine et, pour cela, d’entrer dans une métropole comme Lyon, indique Maxime Cendres, directeur opérationnel chez Pradier. Le fluvial s’est alors imposé comme une évidence". Le fluvial n’était "pas un inconnu" pour le groupe. Un autre automoteur fait depuis longtemps un à trois allers-retours entre Mondragon et Le Pontet, près d’Avignon, où se trouve un site fabriquant de l'enrobé.

À la fois industriel et transporteur, Pradier veut faire transiter, à terme, 270.000 tonnes de matériel par an. "C’est un projet au service de la ville et de la métropole de Lyon, se félicité Pierre Meffre, directeur de la valorisation portuaire à Édouard-Herriot. Aujourd’hui, nos déchets sont nos ressources. Dans un contexte où l’on cherche à réindustrialiser le territoire, cette aide sera précieuse."

Pradier va générer, à terme, 5 % du trafic du bassin Rhône-Saône. Cela permettra d’éviter la circulation de 9.000 poids lourds par an. Un atout économique majeur dans le cadre de la mise en place progressive de la zone à faibles émissions (ZFE). D’ici 2026, celle-ci devrait empêcher la plupart des camions diesel et essence de circuler dans les villes entourées par le périphérique lyonnais (Lyon, Villeurbanne, Caluire, etc.).

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