L’opérateur de conteneurs, qui vient de changer d’actionnaire, a instauré des hubs de déchargement et chargement aux portes des débouchés maritimes pour contrer leur congestion. Cette organisation bénéficie aux liaisons avec l’Alsace.
Une nouvelle ère s’ouvre pour Danser. Quarante ans après sa fondation, l’opérateur hollandais de conteneurs (1,6 million d’EVP transportés tous modes l’an dernier) a été racheté en mars par le fonds d’investissement Blue Ocean Capital (BOC). Ben Maelissa et Maarten van der Valk, les cédants, conservent leur fonction de dirigeants opérationnels, expression de la continuité dans laquelle BOC a indiqué vouloir s’inscrire.
Cette société basée à Londres et aux Pays-Bas investit en priorité dans le transport et la logistique. Elle procure à Danser des ressources d’une nouvelle dimension pour financer les lourds investissements de la transition vers les carburants "propres" des bateaux.
Dans le même esprit, Guy Erat a été confirmé comme directeur général de Danser France, dont le périmètre couvre la rive alsacienne du Rhin, le Nord de la France et le pôle de Mons-Ghlin en Wallonie. L’an dernier, l’activité de la filiale a représenté 110.000 EVP, en progression d’environ 5 % par rapport à 2020. Cette croissance s’est réalisée en dépit de conditions difficiles pour le transport fluvial, marquées par des périodes de hautes et basses eaux et, plus structurellement par les congestions aux entrées des débouchés de la mer du Nord.
À celles-ci, Danser trouve une parade par des hubs. Celui de Nijmegen aux portes de Rotterdam concerne les trafics venus du Rhin supérieur. Les marchandises sont déchargées sur des bateaux-relais jusqu’au bord de mer, tandis que le navire qui les acheminées repart rechargé dans l’autre sens.
Selon Guy Erat, l’efficacité de ce dispositif est sans commune mesure avec la configuration classique précédente, malgré l’étape de manutention supplémentaire : "La bascule à Nijmegen ne prend que trois à quatre heures, alors que nous avions dû subir dans le passé des temps d’attente jusqu’à trois jours, à Rotterdam comme à Anvers", relève le directeur général de Danser France. "Cette organisation est pérennisée depuis septembre dernier de sorte à pouvoir la dupliquer, sur d’autres quais à Rotterdam et à Anvers", poursuit-il.
Importants flux de bois
Au total sur le Rhin supérieur, Danser participe à six allers-retours hebdomadaires de barges, trois à Anvers et trois avec Rotterdam, au sein du groupement C3C formé avec Ultra Brag à Bâle et Haeger & Schmidt. Depuis l’Alsace, le transport fluvial a confirmé une part dominante dans le sens de l’export (60 à 65 %) et il a été tiré à la hausse par les flux de bois affaiblis par l’insecte scolyte qui contraignent à leur mise sur le marché plus rapide.
En revanche, la voie d’eau a perdu du terrain en import, devant la pression des chargeurs à rattraper le temps perdu par les congestions maritimes. Danser France s’adapte en renforçant son profil multimodal : quatrième navette ferroviaire entre Kehl et Rotterdam et développement du département tout route.ns le bassin Nord, la filiale française a pu faire reposer son activité sur le contrat pluriannuel de trajet courte distance avec Roquette et sur les bonnes performances de Mons-Ghlin, tirées par l’import de batteries pour l’automobile.
Cette société basée à Londres et aux Pays-Bas investit en priorité dans le transport et la logistique. Elle procure à Danser des ressources d’une nouvelle dimension pour financer les lourds investissements de la transition vers les carburants "propres" des bateaux.
Dans le même esprit, Guy Erat a été confirmé comme directeur général de Danser France, dont le périmètre couvre la rive alsacienne du Rhin, le Nord de la France et le pôle de Mons-Ghlin en Wallonie. L’an dernier, l’activité de la filiale a représenté 110.000 EVP, en progression d’environ 5 % par rapport à 2020. Cette croissance s’est réalisée en dépit de conditions difficiles pour le transport fluvial, marquées par des périodes de hautes et basses eaux et, plus structurellement par les congestions aux entrées des débouchés de la mer du Nord.
À celles-ci, Danser trouve une parade par des hubs. Celui de Nijmegen aux portes de Rotterdam concerne les trafics venus du Rhin supérieur. Les marchandises sont déchargées sur des bateaux-relais jusqu’au bord de mer, tandis que le navire qui les acheminées repart rechargé dans l’autre sens.
Selon Guy Erat, l’efficacité de ce dispositif est sans commune mesure avec la configuration classique précédente, malgré l’étape de manutention supplémentaire : "La bascule à Nijmegen ne prend que trois à quatre heures, alors que nous avions dû subir dans le passé des temps d’attente jusqu’à trois jours, à Rotterdam comme à Anvers", relève le directeur général de Danser France. "Cette organisation est pérennisée depuis septembre dernier de sorte à pouvoir la dupliquer, sur d’autres quais à Rotterdam et à Anvers", poursuit-il.
Importants flux de bois
Au total sur le Rhin supérieur, Danser participe à six allers-retours hebdomadaires de barges, trois à Anvers et trois avec Rotterdam, au sein du groupement C3C formé avec Ultra Brag à Bâle et Haeger & Schmidt. Depuis l’Alsace, le transport fluvial a confirmé une part dominante dans le sens de l’export (60 à 65 %) et il a été tiré à la hausse par les flux de bois affaiblis par l’insecte scolyte qui contraignent à leur mise sur le marché plus rapide.
En revanche, la voie d’eau a perdu du terrain en import, devant la pression des chargeurs à rattraper le temps perdu par les congestions maritimes. Danser France s’adapte en renforçant son profil multimodal : quatrième navette ferroviaire entre Kehl et Rotterdam et développement du département tout route.ns le bassin Nord, la filiale française a pu faire reposer son activité sur le contrat pluriannuel de trajet courte distance avec Roquette et sur les bonnes performances de Mons-Ghlin, tirées par l’import de batteries pour l’automobile.