Au centre de l’Alsace, le port au bord du Rhin va être exploité par la filiale de Rhenus qui compte lui appliquer une stratégie de croissance "raisonnable".
La CFNR succède la CCI Alsace Eurométropole pour piloter le port alsacien de Colmar-Neuf-Brisach. L’opérateur fluvial filiale de Rhenus a remporté l’appel d’offres lancé par VNF et les collectivités, dans le cadre de la nouvelle gouvernance de l’infrastructure. Il devient l’actionnaire majoritaire (51 %) de la société d’économie mixte à opération unique (Semop) qui va se voir octroyer une concession de trente ans pour la gestion et l’aménagement du domaine industrialo-portuaire, de la part du syndicat mixte ouvert (SMO) constitué de VNF, de la CCI, de la région Grand Est, de la communauté d’agglomération de Colmar et de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach. Le SMO complète le capital de la Semop à hauteur de 34 %, suivi de la Caisse des dépôts/Banque des territoires (15 %).
De potentiels nouveaux trafics
Ainsi parvenue à son terme, la procédure va mettre fin dans les prochaines semaines à cinquante-cinq ans d’exploitation par la chambre de commerce et d’industrie. Désigné fin janvier, le lauréat affiche des ambitions de développement, rendues toutefois prudentes par la pandémie et le profil même de Colmar-Neuf-Brisach : un port de taille relativement modeste (1,4 million de tonnes par an) situé entre ceux de Strasbourg et de Mulhouse-Rhin, et dont le Hinterland se concentre à 80 % dans un rayon de 30 kilomètres.
"Nous avons une stratégie de croissance raisonnable, de l’ordre de 3 à 4 % par an, avec comme priorité la consolidation du portefeuille de clientèle actuel", souligne Jean-Marc Thomas, directeur général de CFNR Transport. Le dirigeant identifie toutefois d’autres vecteurs de croissance : des chargeurs plus éloignés du Hinterland, "du côté des Vosges, de la Bourgogne-Franche-Comté, voire de Rhône-Alpes", les flux de produits forestiers et les effets induits des implantations attendues sur EcoRhéna, la zone d’activités adjacente.
Un investissements de 27 millions d’euros
Celle-ci est consubstantielle à l'avenir du port : son foncier de 80 hectares doit attirer les industriels au titre de la reconversion de ce territoire voisin de la centrale nucléaire de Fessenheim. Celle-ci est située sur l’emprise du port et celui-ci lui "prélève" d’ailleurs 25 hectares pour ses propres projets d’extension : déplacer la plate-forme dédiée aux colis lourds qui distingue son offre (au moyen d’une grue mobile pour l’heure), développer une plate-forme multimodale et proposer aux entreprises 13 hectares en amodiation.
Pour mettre en œuvre les projets, la concession programme 27 millions d’euros d’investissements, pris en charge par CFNR Transport en fonds propres et prêts bancaires, et par les pouvoirs publics. La Semop, qui sera constituée début mars, entend aussi faire fructifier l’atout de la position près des axes autoroutiers nord-sud des deux rives française et allemande du Rhin afin de reporter une partie de leurs flux vers la voie d’eau.
De potentiels nouveaux trafics
Ainsi parvenue à son terme, la procédure va mettre fin dans les prochaines semaines à cinquante-cinq ans d’exploitation par la chambre de commerce et d’industrie. Désigné fin janvier, le lauréat affiche des ambitions de développement, rendues toutefois prudentes par la pandémie et le profil même de Colmar-Neuf-Brisach : un port de taille relativement modeste (1,4 million de tonnes par an) situé entre ceux de Strasbourg et de Mulhouse-Rhin, et dont le Hinterland se concentre à 80 % dans un rayon de 30 kilomètres.
"Nous avons une stratégie de croissance raisonnable, de l’ordre de 3 à 4 % par an, avec comme priorité la consolidation du portefeuille de clientèle actuel", souligne Jean-Marc Thomas, directeur général de CFNR Transport. Le dirigeant identifie toutefois d’autres vecteurs de croissance : des chargeurs plus éloignés du Hinterland, "du côté des Vosges, de la Bourgogne-Franche-Comté, voire de Rhône-Alpes", les flux de produits forestiers et les effets induits des implantations attendues sur EcoRhéna, la zone d’activités adjacente.
Un investissements de 27 millions d’euros
Celle-ci est consubstantielle à l'avenir du port : son foncier de 80 hectares doit attirer les industriels au titre de la reconversion de ce territoire voisin de la centrale nucléaire de Fessenheim. Celle-ci est située sur l’emprise du port et celui-ci lui "prélève" d’ailleurs 25 hectares pour ses propres projets d’extension : déplacer la plate-forme dédiée aux colis lourds qui distingue son offre (au moyen d’une grue mobile pour l’heure), développer une plate-forme multimodale et proposer aux entreprises 13 hectares en amodiation.
Pour mettre en œuvre les projets, la concession programme 27 millions d’euros d’investissements, pris en charge par CFNR Transport en fonds propres et prêts bancaires, et par les pouvoirs publics. La Semop, qui sera constituée début mars, entend aussi faire fructifier l’atout de la position près des axes autoroutiers nord-sud des deux rives française et allemande du Rhin afin de reporter une partie de leurs flux vers la voie d’eau.
