Grâce à un fonctionnement familial et à une bonne saison agricole, les bateliers naviguant de Dijon à Marseille-Fos ont plutôt bien vécu le confinement. L’inquiétude prévaut cependant pour septembre.
Pour l’instant, aucun artisan batelier du bassin Rhône-Saône n’a mis la clef sous la porte du fait du confinement. Comme les ports du secteur, l’accident sur l’écluse de Sablon a arrêté l’activité durant un mois et demi. Durant cette période, des artisans ont été obligés d’avoir recours au chômage partiel. Le confinement a été l’occasion de rattraper le retard pris durant cette période.
Le trafic a donc continué. Aidés par un carburant moins chère et la suppression de droits de canaux durant cette période, la trentaine d’artisans naviguant entre Rhône et Saône s’en sortent bien.
"Nous sommes pour la plupart des entreprises familiales, commente Julien Legrain, délégué régional Rhône-Saône chez Entreprises fluviales de France (E2F). Nous sommes déjà confinés, de fait, toute l’année. " La plupart du temps, les barges peuvent transporter en moyenne 2.000 tonnes de matière première.
Sur cet axe, elles contiennent majoritairement des céréales, des rondins de bois, des engrais, des hydrocarbures, etc. Contrairement aux bassins du nord (la Seine notamment), peu d'artisans tournent grâce au transport de granulats. L'arrêt des travaux publics n'a donc pas eu d'impact sur leur activité.
Une crainte : un blocage au port de Marseille-Fos
Pour Julien Legrain, les difficultés se sont davantage présentées dans les ports, où les équipes réduites ont eu plus de difficulté à gérer les marchandises. Un ralentissement craint par le représentant du collège artisanal d’E2F. Bloqué au port de Valence lors des échanges, il explique que le manque de main d’œuvres ralentit et décale considérablement le trafic.
D’autant qu’avec septembre et les récoltes, le trafic d’engrais doit reprendre. Côté céréales, si les fortes chaleurs ont touché la production de blé, celle-ci a été compensée par une bonne récolte d’orge. De nouveaux arrivages de maïs venus du nord pourraient également aider les bateliers.
De même, l’accident dramatique de Beyrouth, qui a détruit les silos du port, pourrait booster indirectement le trafic. La France doit envoyer une aide céréalière vers le Liban, avec un passage obligé par l’axe Rhône-Saône. Le marché s’annonce presque prometteur. À condition que les cargaisons ne soient pas bloquées par la pandémie au port de Marseille-Fos.
Le trafic a donc continué. Aidés par un carburant moins chère et la suppression de droits de canaux durant cette période, la trentaine d’artisans naviguant entre Rhône et Saône s’en sortent bien.
"Nous sommes pour la plupart des entreprises familiales, commente Julien Legrain, délégué régional Rhône-Saône chez Entreprises fluviales de France (E2F). Nous sommes déjà confinés, de fait, toute l’année. " La plupart du temps, les barges peuvent transporter en moyenne 2.000 tonnes de matière première.
Sur cet axe, elles contiennent majoritairement des céréales, des rondins de bois, des engrais, des hydrocarbures, etc. Contrairement aux bassins du nord (la Seine notamment), peu d'artisans tournent grâce au transport de granulats. L'arrêt des travaux publics n'a donc pas eu d'impact sur leur activité.
Une crainte : un blocage au port de Marseille-Fos
Pour Julien Legrain, les difficultés se sont davantage présentées dans les ports, où les équipes réduites ont eu plus de difficulté à gérer les marchandises. Un ralentissement craint par le représentant du collège artisanal d’E2F. Bloqué au port de Valence lors des échanges, il explique que le manque de main d’œuvres ralentit et décale considérablement le trafic.
D’autant qu’avec septembre et les récoltes, le trafic d’engrais doit reprendre. Côté céréales, si les fortes chaleurs ont touché la production de blé, celle-ci a été compensée par une bonne récolte d’orge. De nouveaux arrivages de maïs venus du nord pourraient également aider les bateliers.
De même, l’accident dramatique de Beyrouth, qui a détruit les silos du port, pourrait booster indirectement le trafic. La France doit envoyer une aide céréalière vers le Liban, avec un passage obligé par l’axe Rhône-Saône. Le marché s’annonce presque prometteur. À condition que les cargaisons ne soient pas bloquées par la pandémie au port de Marseille-Fos.