Baisses généralisées de trafic au port de Mulhouse

EuroRheinPorts a dressé le bilan de l'année 2022 pour les ports de Mulhouse. Pour la société d’exploitation sous forme de Semop (Sem à opération unique) mise en place autour de Swissterminal dans la nouvelle gouvernance commune entre les collectivités locales et VNF, l’activité 2022 "a été pénalisée par deux facteurs.

D'une part par la réduction de la navigabilité du Rhin de juillet à mi-septembre et, d’autre part, par les conséquences de la guerre en Ukraine qui ont conduit à une pénurie de bateaux disponibles, ces derniers étant mobilisés pour le transport de charbon à destination de l’Allemagne".

S’agissant des conteneurs, "la hausse de trafic enregistrée sur la période septembre-novembre n’est pas parvenue à compenser le recul des huit premiers mois de l’année", poursuit EuroRheinPorts. Dès lors, sur l’ensemble de l’année, les volumes manutentionnés de conteneurs fluviaux ont diminué de 19,6 %, à 21.400 EVP.

Fort impact pour les produits chimiques

Avec son total ramené à 655.600 tonnes, le trafic ferroviaire présente lui aussi un déficit de volume de 21 % en comparaison de 2021. Les mouvements à la hausse des produits agricoles (+ 37.000 tonnes) n’ont permis que d’atténuer un peu l’effet des baisses des sables de verrerie (- 28.000 tonnes) et surtout des produits chimiques (- 226.000 tonnes).

Cette activité phare près du port principal d’Ottmarsheim a été ralentie et même un temps suspendue du fait de la flambée des prix des matières premières et de l’énergie. De même, le transport des marchandises chimiques par la voie d’eau a subi une chute de près de 40 %, à 249.000 tonnes.

Parmi les principaux postes de trafic fluvial, les céréales et autres produits agricoles sont les filières qui se sont le mieux comportées avec une légère progression de 3,7 % pour un total de 840.000 tonnes.

Les produits pétroliers ont limité leur recul à 6 %, soit 1,06 million de tonnes transportées, tandis que les matériaux de construction, particulièrement pénalisés par les périodes de basses eaux, ont connu une baisse de près de 20 %, à 650.000 tonnes. Le recul est d’une ampleur comparable (- 14,5 %) pour les objets manufacturés qui terminent 2022 sur un total ramené à 193.500 tonnes.