À l'occasion de ses vœux, fin janvier, la Compagnie nationale du Rhône a fait le point sur les enjeux de cette nouvelle année. L'urgence environnementale est le pivot de la plupart des dossiers.
Un discours résolument écologique. Le 21 janvier dernier, Élisabeth Ayrault, présidente directrice générale de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), a présenté ses vœux, au Palais de la Bourse de Lyon. Devant un parterre de plusieurs centaines de personnes, elle est revenue, comme l’année dernière, sur l'urgence à agir pour l'environnement.
"Chaque décennie est plus chaude depuis 1980", a-t-elle rappelé. Son message : prendre en compte cette donnée et faire des choix pour changer cette situation. "Il ne s’agit plus de raisonner sur le court terme, mais sur le long terme", a-t-elle marqué. Appuyant sur ce point, elle a souligné que "ce n’est pas la planète qui est en danger, mais les hommes".
Pour lutter contre le réchauffement climatique, elle a fait valoir l’intérêt d’utiliser le Rhône et les infrastructures de la CNR, bien que celle-ci ne soit pas parfaite et ait "encore du travail à faire".
L'hydrogène comme nouveau carburant
Plus économe en CO2, une barge sur le Rhône peut ainsi transporter l’équivalent de trois trains, soit 150 camions. Une économie qui peut largement compenser sa lenteur pour la présidente. "Certaines marchandises mettent trois à quatre semaines pour arriver, commente-t-elle. Autrement dit, on n’est pas nécessairement à une heure près pour arriver à Lyon". Elle a aussi rappelé l’avantage "sécuritaire" du fleuve. Moins accidentogènes, les transports de marchandises par voie d'eau arrivent plus facilement à bon port. "De plus en plus de marchandises, notamment celles qui ont de la valeur, disparaissent en route", note-t-elle.
L'entreprise veut également proposer de nouveaux outils pour des transports plus respectueux de l’environnement. Le projet de création d’un électrolyseur, pour produire de l’hydrogène, est un développement récent de la CNR. Profitant du fait qu'Auvergne-Rhône-Alpes souhaite être "la Région de l’hydrogène", une équipe travaille sur cette nouvelle technologie.
Cette étude pourrait permettre la mise en marche d’un moteur à hydrogène d’ici 2022. Une innovation pour permettre aux barges de fonctionner avec une énergie propre. D'autre part, la CNR s’engage à produire plus d’énergie provenant de l'eau, de l’air et du soleil.
Un trafic global légèrement en baisse
Via des pénalités, elle peut également agir sur les utilisateurs de ses terrains, le long du Rhône, en les incitant à utiliser les voies d’eau, plutôt que les voies terrestres. Le cahier des charges pour obtenir ces terrains a été durci en conséquence.
Reste que pour l’heure, la fréquentation du fleuve ne connaît pas de remontée importante. "Nous revenons de plusieurs années de baisse, tempère Elisabeth Ayrault. Aujourd’hui, nous avons une inflexion à la hausse". Si le bilan de l’année 2019 n’était pas encore connu, une hausse du nombre de conteneurs semblait se dessiner, avec + 8 % sur 2019. Cependant, les premiers résultats faisaient état d’un trafic global en baisse de 1 %.
"Chaque décennie est plus chaude depuis 1980", a-t-elle rappelé. Son message : prendre en compte cette donnée et faire des choix pour changer cette situation. "Il ne s’agit plus de raisonner sur le court terme, mais sur le long terme", a-t-elle marqué. Appuyant sur ce point, elle a souligné que "ce n’est pas la planète qui est en danger, mais les hommes".
Pour lutter contre le réchauffement climatique, elle a fait valoir l’intérêt d’utiliser le Rhône et les infrastructures de la CNR, bien que celle-ci ne soit pas parfaite et ait "encore du travail à faire".
L'hydrogène comme nouveau carburant
Plus économe en CO2, une barge sur le Rhône peut ainsi transporter l’équivalent de trois trains, soit 150 camions. Une économie qui peut largement compenser sa lenteur pour la présidente. "Certaines marchandises mettent trois à quatre semaines pour arriver, commente-t-elle. Autrement dit, on n’est pas nécessairement à une heure près pour arriver à Lyon". Elle a aussi rappelé l’avantage "sécuritaire" du fleuve. Moins accidentogènes, les transports de marchandises par voie d'eau arrivent plus facilement à bon port. "De plus en plus de marchandises, notamment celles qui ont de la valeur, disparaissent en route", note-t-elle.
L'entreprise veut également proposer de nouveaux outils pour des transports plus respectueux de l’environnement. Le projet de création d’un électrolyseur, pour produire de l’hydrogène, est un développement récent de la CNR. Profitant du fait qu'Auvergne-Rhône-Alpes souhaite être "la Région de l’hydrogène", une équipe travaille sur cette nouvelle technologie.
Cette étude pourrait permettre la mise en marche d’un moteur à hydrogène d’ici 2022. Une innovation pour permettre aux barges de fonctionner avec une énergie propre. D'autre part, la CNR s’engage à produire plus d’énergie provenant de l'eau, de l’air et du soleil.
Un trafic global légèrement en baisse
Via des pénalités, elle peut également agir sur les utilisateurs de ses terrains, le long du Rhône, en les incitant à utiliser les voies d’eau, plutôt que les voies terrestres. Le cahier des charges pour obtenir ces terrains a été durci en conséquence.
Reste que pour l’heure, la fréquentation du fleuve ne connaît pas de remontée importante. "Nous revenons de plusieurs années de baisse, tempère Elisabeth Ayrault. Aujourd’hui, nous avons une inflexion à la hausse". Si le bilan de l’année 2019 n’était pas encore connu, une hausse du nombre de conteneurs semblait se dessiner, avec + 8 % sur 2019. Cependant, les premiers résultats faisaient état d’un trafic global en baisse de 1 %.