En dépassant les 9 millions de tonnes en 2021, les Ports de Lille battent tous les records établis précédemment. Cette performance s’inscrit dans un travail de longue haleine pour développer les trafics ferroviaires et fluviaux dont les parts progressent.
"En termes d’activité, 2021 a été exceptionnelle. C’est la plus grande année de l’histoire des Ports de Lille", a déclaré Alain Lefebvre, directeur général de l'établissement, lors de la présentation des résultats annuels le 7 mars.
Pour la première fois, l'ensemble portuaire dépasse les 9 millions de tonnes (9,09 Mt, + 21 % par rapport à 2020 et son total de 7,51 Mt) et affichent des niveaux record pour les trois modes. Le fluvial atteint 2,29 Mt (+ 12 %), le ferroviaire 572.321 tonnes (+ 40 %) et la route 6,22 Mt (+ 23,2 %).
Le niveau d’activité en 2021 a aussi permis aux Ports de Lille de largement dépasser les scores enregistrés en 2019 avant la crise sanitaire. Ainsi, le trafic global a progressé de 11,5 % comparativement à cette année pré-crise sanitaire (8,15 Mt). Il en va de même pour chacun des trois modes puisqu'en 2019, le fluvial représentait 2,05 Mt, le ferroviaire 418.355 t et la route 5,8 Mt.
La part de l’intermodalité dépasse les 31 %
Les trois quarts des volumes manutentionnés dans les Ports de Lille le sont sur trois sites : Santes (2,93 Mt), Lille (2,27 Mt) et Halluin (1,1 Mt). Arques (784.323 t) et Harnes (524.182 t) suivent, ainsi que Wambrechies (473.504 t) et Houplin-Ancoisne (452.302 t) puis viennent Loos-Sequedin (123.367 t) et Douai (28.228 t).
Il faut ici relever que Santes dépasse Lille et, pour la direction, "ce changement de hiérarchie est établi et ne devrait plus s’inverser de sitôt. Santes, ouvert au début des années 1970 pour suppléer à la saturation du site lillois, joue désormais pleinement son rôle de relais de croissance".
L’activité conteneurs suit aussi une tendance positive en 2021 avec 309.378 EVP (+ 20,1 %). Mais en ajoutant les boites du port de Béthune (où ce sont les équipes des ports de Lille qui s’occupent de la manutention), ce nombre passe à 423.948 EVP.
Les 309.378 EVP se répartissent entre Lille (143.359 EVP), Santes (120.915 EVP) et Halluin (45.107 EVP). À Santes, c’est la marque de la réussite du schéma de délestage par la voie fluviale avec Lestrem (Roquette).
"Le chiffre important pour nous est celui de l’intermodalité qui atteint 31,6 %, dépassant pour la troisième année consécutive les 30 %. C’est le résultat du travail que nous menons pour améliorer l’utilisation des modes de transport alternatifs que sont le fluvial et le ferroviaire", a souligné le directeur général. Pour comparaison, en 2000, cette part était de 12,4 %, en 2006 de 18 % en 2010 de 22 %.
Par typologie de marchandises, le BTP représente 32 %, les conteneurs 27 %, l’économie circulaire (recyclage, valorisation, réemploi) 25 %, les marchandises conventionnelles 10 %, les produits agricoles 6 %.
Une stratégie autour de quatre axes
Après des niveaux d’investissement très élevés de 2018 à 2020 (près de 100 millions d’euros dont 65 millions à Santes), "un programme est en cours d’élaboration pour les cinq à six prochaines années", a indiqué Alain Lefebvre, évoquant "un montant de 40 millions d’euros pour de la rénovation et l’adaptation d’infrastructures, de l’achat de matériels et engins de manutention".
La stratégie des Ports de Lille est structurée autour de quatre axes dont le premier est le "renforcement de la communautés portuaire" qui vise, à la fois, à rassembler et à mieux coordonner les entreprises installées dans les différents sites et à mieux communiquer sur leurs activités auprès des riverains et habitants. Un deuxième axe est "un développement à l’international".
Un troisième axe concerne "la distribution urbaine en s’appuyant sur le transport fluvial, ce qui n’est pas simple, pour desservir le cœur de la métropole lilloise" puis en utilisant des véhicules propres, vélo-cargo ou autres pour le dernier kilomètre.
L’implantation d’une station multi-carburants/énergies à l’entrée du port de Lille constitue le quatrième volet de la stratégie, pour lequel la direction travaille avec VNF et la métropole, par un AMI en cours de rédaction avec la volonté qu’il soit lancé au plus tard à la fin juin 2022. Les carburants prévus sont le gaz (GNL et GNC), l’électricité (prise de recharge rapide), l’hydrogène "vert" qui serait, dans un premier temps, produit ailleurs et amener par camion au port de Lille pour des avitaillements éventuels.
"Pour des raisons de rentabilité économique de cette station, elle va d’abord s’appuyer sur des consommations venant de la route", poids lourds, clients et usagers du port, comme des véhicules de particuliers, a précisé Dominique Drapier, directeur marketing. Mais il est bien prévu de rendre les carburants et énergies accessibles au fluvial et au ferroviaire. Elle serait disponible même en dehors des heures d’ouverture du port. Un planning prévisionnel indique une mise en service à la fin 2023.
En matière de nouveaux trafics pour l’année 2022, des installations à Harnes et Wambrechies, avec une utilisation prévue du fluvial en flux aller-retour, ont été annoncées. Les perspectives sont aussi positives à Santes où l'on évoque de possibles implantations d’entreprises actives dans l’économie circulaire avec la volonté qu’elles utilisent le transport fluvial.
Pour la première fois, l'ensemble portuaire dépasse les 9 millions de tonnes (9,09 Mt, + 21 % par rapport à 2020 et son total de 7,51 Mt) et affichent des niveaux record pour les trois modes. Le fluvial atteint 2,29 Mt (+ 12 %), le ferroviaire 572.321 tonnes (+ 40 %) et la route 6,22 Mt (+ 23,2 %).
Le niveau d’activité en 2021 a aussi permis aux Ports de Lille de largement dépasser les scores enregistrés en 2019 avant la crise sanitaire. Ainsi, le trafic global a progressé de 11,5 % comparativement à cette année pré-crise sanitaire (8,15 Mt). Il en va de même pour chacun des trois modes puisqu'en 2019, le fluvial représentait 2,05 Mt, le ferroviaire 418.355 t et la route 5,8 Mt.
La part de l’intermodalité dépasse les 31 %
Les trois quarts des volumes manutentionnés dans les Ports de Lille le sont sur trois sites : Santes (2,93 Mt), Lille (2,27 Mt) et Halluin (1,1 Mt). Arques (784.323 t) et Harnes (524.182 t) suivent, ainsi que Wambrechies (473.504 t) et Houplin-Ancoisne (452.302 t) puis viennent Loos-Sequedin (123.367 t) et Douai (28.228 t).
Il faut ici relever que Santes dépasse Lille et, pour la direction, "ce changement de hiérarchie est établi et ne devrait plus s’inverser de sitôt. Santes, ouvert au début des années 1970 pour suppléer à la saturation du site lillois, joue désormais pleinement son rôle de relais de croissance".
L’activité conteneurs suit aussi une tendance positive en 2021 avec 309.378 EVP (+ 20,1 %). Mais en ajoutant les boites du port de Béthune (où ce sont les équipes des ports de Lille qui s’occupent de la manutention), ce nombre passe à 423.948 EVP.
Les 309.378 EVP se répartissent entre Lille (143.359 EVP), Santes (120.915 EVP) et Halluin (45.107 EVP). À Santes, c’est la marque de la réussite du schéma de délestage par la voie fluviale avec Lestrem (Roquette).
"Le chiffre important pour nous est celui de l’intermodalité qui atteint 31,6 %, dépassant pour la troisième année consécutive les 30 %. C’est le résultat du travail que nous menons pour améliorer l’utilisation des modes de transport alternatifs que sont le fluvial et le ferroviaire", a souligné le directeur général. Pour comparaison, en 2000, cette part était de 12,4 %, en 2006 de 18 % en 2010 de 22 %.
Par typologie de marchandises, le BTP représente 32 %, les conteneurs 27 %, l’économie circulaire (recyclage, valorisation, réemploi) 25 %, les marchandises conventionnelles 10 %, les produits agricoles 6 %.
Une stratégie autour de quatre axes
Après des niveaux d’investissement très élevés de 2018 à 2020 (près de 100 millions d’euros dont 65 millions à Santes), "un programme est en cours d’élaboration pour les cinq à six prochaines années", a indiqué Alain Lefebvre, évoquant "un montant de 40 millions d’euros pour de la rénovation et l’adaptation d’infrastructures, de l’achat de matériels et engins de manutention".
La stratégie des Ports de Lille est structurée autour de quatre axes dont le premier est le "renforcement de la communautés portuaire" qui vise, à la fois, à rassembler et à mieux coordonner les entreprises installées dans les différents sites et à mieux communiquer sur leurs activités auprès des riverains et habitants. Un deuxième axe est "un développement à l’international".
Un troisième axe concerne "la distribution urbaine en s’appuyant sur le transport fluvial, ce qui n’est pas simple, pour desservir le cœur de la métropole lilloise" puis en utilisant des véhicules propres, vélo-cargo ou autres pour le dernier kilomètre.
L’implantation d’une station multi-carburants/énergies à l’entrée du port de Lille constitue le quatrième volet de la stratégie, pour lequel la direction travaille avec VNF et la métropole, par un AMI en cours de rédaction avec la volonté qu’il soit lancé au plus tard à la fin juin 2022. Les carburants prévus sont le gaz (GNL et GNC), l’électricité (prise de recharge rapide), l’hydrogène "vert" qui serait, dans un premier temps, produit ailleurs et amener par camion au port de Lille pour des avitaillements éventuels.
"Pour des raisons de rentabilité économique de cette station, elle va d’abord s’appuyer sur des consommations venant de la route", poids lourds, clients et usagers du port, comme des véhicules de particuliers, a précisé Dominique Drapier, directeur marketing. Mais il est bien prévu de rendre les carburants et énergies accessibles au fluvial et au ferroviaire. Elle serait disponible même en dehors des heures d’ouverture du port. Un planning prévisionnel indique une mise en service à la fin 2023.
En matière de nouveaux trafics pour l’année 2022, des installations à Harnes et Wambrechies, avec une utilisation prévue du fluvial en flux aller-retour, ont été annoncées. Les perspectives sont aussi positives à Santes où l'on évoque de possibles implantations d’entreprises actives dans l’économie circulaire avec la volonté qu’elles utilisent le transport fluvial.