L’association de promotion du transport fluvial basée à Besançon a rencontré des motifs de déception cette année mais elle persévère, avec quelques succès.
Ralentie par le coronavirus, l’activité de Saône-Rhin Europe a également été contrariée ces douze derniers mois par l’action politique… ou plutôt, l’inaction politique vis-à-vis du transport fluvial que l’association promeut. Celle-ci a essuyé deux déceptions, rappelées lors de l’assemblée générale le mois dernier à Besançon (Doubs).
Au niveau local, le courrier que l'association avait envoyé aux candidats aux municipales de la ville pour faire des propositions d’approvisionnement et évacuation de proximité par voie d’eau en ville (déchets, marchandises…) est resté lettre morte. Un silence d’autant plus assourdissant que l’écologie s’est taillée la part belle lors de la campagne électorale bisontine.
De nouvelles infrastructures
Au niveau national, la loi d’orientation des mobilités (Lom) suscite des constats amers de Pascal Viret, le président de Saône-Rhin Europe : "Une loi pour rien dans le domaine du fluvial. Elle passe à côté des enjeux et marque même un recul par rapport au Grenelle de l’environnement d’il y a dix ans" déplore-t-il.
Décortiquant le budget alloué à Voies navigables de France, Pascal Viret relève son doublement en 2020 par rapport à 2019 (plus de 300 millions d’euros contre 155) en incluant le volet fluvial du plan de relance. Mais il invite à relativiser : "Le compte n’y est pas si l’on veut rattraper le retard de part modale de la voie d’eau. Nous estimons qu’une politique fluviale volontariste devrait mobiliser 500 millions d’euros par an : 300 pour l’entretien et la régénération du réseau, 50 pour la modernisation et 150 en infrastructures nouvelles" insiste-t-il.
Mise au gabarit de l'Oise
Sur ce dernier point, les bonnes nouvelles sont venues de la progression des dossiers Seine-Nord et Mageo avec la mise au gabarit européen de l’Oise. Mais c'est moins glorieux du côté de la mise au gabarit 2.500 tonnes de la liaison Bray-Nogent-sur-Seine dont les travaux sont à nouveau retardés à la période 2024-2027. Quant à la liaison grand gabarit de l'axe Saône-Rhin, sans surprise, la mission principale de l’association n’a pas connu d’avancée concrète cette année.
Cependant, il existe un vrai motif de satisfaction : sa prise en compte explicite dans les schémas régionaux Sraddet du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté, à laquelle Saône-Rhin Europe estime avoir contribué.
L’avenir du projet étant ainsi préservé dans les textes, l’association regroupant environ soixante membres actifs, va continuer son militantisme en sa faveur. Et plus généralement, ses actions pour la voie d’eau dans l’esprit de coordination avec ses alter ego : Agir pour le fluvial, Provoideau, le Consortium des voies navigables et multimodales, etc. Les réunions et échanges communs se sont poursuivis, en vis-à-vis ou à distance. Des dialogues qui ont tout lieu de s’intensifier face à des vents pas toujours porteurs, selon Pascal Viret. "S’unir toujours plus, c’est nécessaire", conclue-t-il.
Au niveau local, le courrier que l'association avait envoyé aux candidats aux municipales de la ville pour faire des propositions d’approvisionnement et évacuation de proximité par voie d’eau en ville (déchets, marchandises…) est resté lettre morte. Un silence d’autant plus assourdissant que l’écologie s’est taillée la part belle lors de la campagne électorale bisontine.
De nouvelles infrastructures
Au niveau national, la loi d’orientation des mobilités (Lom) suscite des constats amers de Pascal Viret, le président de Saône-Rhin Europe : "Une loi pour rien dans le domaine du fluvial. Elle passe à côté des enjeux et marque même un recul par rapport au Grenelle de l’environnement d’il y a dix ans" déplore-t-il.
Décortiquant le budget alloué à Voies navigables de France, Pascal Viret relève son doublement en 2020 par rapport à 2019 (plus de 300 millions d’euros contre 155) en incluant le volet fluvial du plan de relance. Mais il invite à relativiser : "Le compte n’y est pas si l’on veut rattraper le retard de part modale de la voie d’eau. Nous estimons qu’une politique fluviale volontariste devrait mobiliser 500 millions d’euros par an : 300 pour l’entretien et la régénération du réseau, 50 pour la modernisation et 150 en infrastructures nouvelles" insiste-t-il.
Mise au gabarit de l'Oise
Sur ce dernier point, les bonnes nouvelles sont venues de la progression des dossiers Seine-Nord et Mageo avec la mise au gabarit européen de l’Oise. Mais c'est moins glorieux du côté de la mise au gabarit 2.500 tonnes de la liaison Bray-Nogent-sur-Seine dont les travaux sont à nouveau retardés à la période 2024-2027. Quant à la liaison grand gabarit de l'axe Saône-Rhin, sans surprise, la mission principale de l’association n’a pas connu d’avancée concrète cette année.
Cependant, il existe un vrai motif de satisfaction : sa prise en compte explicite dans les schémas régionaux Sraddet du Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté, à laquelle Saône-Rhin Europe estime avoir contribué.
L’avenir du projet étant ainsi préservé dans les textes, l’association regroupant environ soixante membres actifs, va continuer son militantisme en sa faveur. Et plus généralement, ses actions pour la voie d’eau dans l’esprit de coordination avec ses alter ego : Agir pour le fluvial, Provoideau, le Consortium des voies navigables et multimodales, etc. Les réunions et échanges communs se sont poursuivis, en vis-à-vis ou à distance. Des dialogues qui ont tout lieu de s’intensifier face à des vents pas toujours porteurs, selon Pascal Viret. "S’unir toujours plus, c’est nécessaire", conclue-t-il.