Un quinquennat marqué par les investissements dans le rail ?

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Le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures, remis le 16 mars, encourage la prochaine équipe gouvernementale à augmenter les investissements dans le rail de façon sensible. Les entreprises de fret ferroviaire et les opérateurs combinés appellent l’État à les lancer sans attendre pour doubler la part du mode d’ici 2030.
Le fret ferroviaire a retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire. En 2021, il a progressé de 7,1 % par rapport à 2019, selon les statistiques publiées par le ministère de la Transition écologique en avril. Sa part modale demeure toutefois à 9 % dans les transports terrestres de marchandises en France.

Son doublement d’ici 2030, inscrit dans la loi portant sur la lutte contre le dérèglement climatique du 22 août 2021, "impose des mesures urgentes". Tel est l’appel lancé lors de la Journée du fret ferroviaire de la dernière SITL par l’alliance 4F, rassemblant les entreprises de chemin de fer et les chargeurs, à l’attention de la future équipe gouvernementale.

Dans l’immédiat, elle lui demande de soutenir le mode pour surmonter l’augmentation des coûts de l’énergie. Selon l’Association française du rail (AFRA), "la crise énergétique coûtera au moins 52 millions d’euros aux opérateurs de fret ferroviaire cette année".

Priorité au combiné rail-route

La deuxième urgence citée concerne "la programmation des investissements", prévue dans la Stratégie nationale pour le fret ferroviaire présentée en septembre 2021. Pour l’heure, l’État s’est engagé à hauteur d’un milliard d’euros environ jusqu’en 2024. Un quart de cette somme serait destiné aux chantiers de transbordement rail-route et aux installations terminales embranchées (ITE).

Pour Ivan Stempezynski, président du Groupement national des transports combinés (GNTC), "la priorité est la modernisation des terminaux combinés existants et la création de nouveaux. L'objectif du doublement de la part du fret ferroviaire d’ici 2030 s'accompagne d'un triplement des trafics du combiné rail-route".

La France compte 35 terminaux aujourd’hui. "La plupart sont saturés et nécessitent des investissements pour les rendre plus performants", juge Ivan Stempezynski. Quinze sites supplémentaires seraient à créer pour atteindre un triplement des trafics, selon le GNTC, qui rappelle que "le temps de construction d’un chantier est d'au moins cinq ans". Pour accélérer la manouvre, les opérateurs de transport combiné se déclarent prêts à investir dans des terminaux dans le cadre de "concessions d’exploitation suffisamment longues pour avoir le temps d'amortir nos investissements".

Fiabilité du réseau

Le doublement de la part du fret ferroviaire suppose aussi une "augmentation du nombre de sillons, en quantité et de qualité". Cette demande s’accompagne d'une "garantie de fiabilité" sur le réseau ferré par une meilleure anticipation des travaux sur ce dernier.

Un meilleur arbitrage avec les trafics passagers et l’augmentation des gabarits à la norme P400 sont également souhaités. Sans ces mesures, les entreprises ferroviaires et les opérateurs rail-route "ne pourront pas développer une offre adaptée à la demande des chargeurs, ni doubler la part de marché du mode d’ici 2030", affirment-ils.

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