Les chemins de fer ukrainiens n'ont "jamais cessé de fonctionner plus de deux heures" en dépit de la guerre qui ravage le pays : c'est l'une des fiertés confiées par le directeur général de l’opérateur ferroviaire public ukrainien, Oleksandre Kamychine, en déplacement exceptionnel à Berlin.
"Cela fait 210 jours que nous sommes en guerre. Et peu importe les bombardements russes, nous continuons à travailler", a assuré Oleksandre Kamychine, directeur général de la compagnie publique Ukrzaliznytsia (UZ) venu représenter son entreprise au salon international du ferroviaire, InnoTrans, à Berlin. Depuis l'invasion russe, Ukrzaliznytsia, la plus grande entreprise publique du pays avec un effectif de 231.000 personnes, a "perdu 244 cheminots et 425 ont été blessés".
"C'est ce bilan qui est dur à payer", a asséné Oleksandre Kamychine, accueilli à InnoTrans sur le stand des chemins de fer polonais PKP. Quelque 8.000 cheminots combattent dans l'armée ukrainienne. Les autres travaillent sous les bombes et reconstruisent inlassablement ce qui a été détruit, précise le dirigeant.
"Nous trouvons toujours un moyen de faire marcher les choses et nous n'avons jamais cessé de fonctionner plus de deux heures. Le plus grand retard qu'a eu un train, c'était seize heures". Dès qu'un bout de territoire est repris aux Russes par l'armée ukrainienne, Ukrzaliznytsia fait tout pour le reconnecter à son réseau. Un train est ainsi parti de Kharkiv pour rejoindre Balaklia une semaine après la reprise de cette ville de l'est du pays par les Ukrainiens.
Le gouvernement ukrainien soutient financièrement les chemins de fers, a précisé Oleksandre Kamychine. Une aide d'autant plus nécessaire que Ukrzaliznytsia tirait la majeure partie de ces revenus du fret avant la guerre. Or, "le transport de fret a chuté" après l'invasion russe. "Mais, finalement, nous avons réussi à nous maintenir", a-t-il dit.
Connexion à l’Europe
L'Ukraine souhaite adhérer à l'Union européenne. Et logiquement, son réseau ferroviaire devrait être intégré au réseau européen.
Oleksandre Kamychine est très favorable à la proposition de la Commission européenne d'unifier le réseau ferré du continent, ce qui permettrait de fluidifier les échanges et d'éviter de fastidieux transbordements.
Cela doit passer par un changement de l'écartement des voies là où il est plus large, comme en Ukraine, en Moldavie, dans les Pays baltes et en Finlande. "On a déjà commencé à le faire. Il n'y a pas d'autre issue pour nous que de nous adapter à l'écartement européen standard", a-t-il affirmé. "Nous avons déjà commencé sur de petites distances près des frontières" entre l'Ukraine et l'Europe de l'Ouest, "et nous allons continuer", a-t-il ajouté.
Un travail qui s'annonce de longue haleine : le réseau ferroviaire ukrainien, constamment pilonné par l'armée russe, est le troisième d'Europe (23.000 km de voies), derrière l'Allemagne et la France.
"C'est ce bilan qui est dur à payer", a asséné Oleksandre Kamychine, accueilli à InnoTrans sur le stand des chemins de fer polonais PKP. Quelque 8.000 cheminots combattent dans l'armée ukrainienne. Les autres travaillent sous les bombes et reconstruisent inlassablement ce qui a été détruit, précise le dirigeant.
"Nous trouvons toujours un moyen de faire marcher les choses et nous n'avons jamais cessé de fonctionner plus de deux heures. Le plus grand retard qu'a eu un train, c'était seize heures". Dès qu'un bout de territoire est repris aux Russes par l'armée ukrainienne, Ukrzaliznytsia fait tout pour le reconnecter à son réseau. Un train est ainsi parti de Kharkiv pour rejoindre Balaklia une semaine après la reprise de cette ville de l'est du pays par les Ukrainiens.
Le gouvernement ukrainien soutient financièrement les chemins de fers, a précisé Oleksandre Kamychine. Une aide d'autant plus nécessaire que Ukrzaliznytsia tirait la majeure partie de ces revenus du fret avant la guerre. Or, "le transport de fret a chuté" après l'invasion russe. "Mais, finalement, nous avons réussi à nous maintenir", a-t-il dit.
Connexion à l’Europe
L'Ukraine souhaite adhérer à l'Union européenne. Et logiquement, son réseau ferroviaire devrait être intégré au réseau européen.
Oleksandre Kamychine est très favorable à la proposition de la Commission européenne d'unifier le réseau ferré du continent, ce qui permettrait de fluidifier les échanges et d'éviter de fastidieux transbordements.
Cela doit passer par un changement de l'écartement des voies là où il est plus large, comme en Ukraine, en Moldavie, dans les Pays baltes et en Finlande. "On a déjà commencé à le faire. Il n'y a pas d'autre issue pour nous que de nous adapter à l'écartement européen standard", a-t-il affirmé. "Nous avons déjà commencé sur de petites distances près des frontières" entre l'Ukraine et l'Europe de l'Ouest, "et nous allons continuer", a-t-il ajouté.
Un travail qui s'annonce de longue haleine : le réseau ferroviaire ukrainien, constamment pilonné par l'armée russe, est le troisième d'Europe (23.000 km de voies), derrière l'Allemagne et la France.