La Commission européenne réclame que la France "se dépêche" de choisir le tracé des accès au tunnel ferroviaire du Lyon-Turin, faute de quoi elle ratera le train des financements européens, a indiqué la commission franco-italienne chargée du projet.
"La Commission européenne nous a dit qu'il fallait qu'on se dépêche de prendre la décision en France", a déclaré Josiane Beaud, présidente de la délégation française de la Commission intergouvernementale du Lyon Turin. "Si l'on ne choisit pas le tracé en 2022, le dossier ne passera pas dans les financements actuels de l'Europe, il faudra attendre les prochains en 2027 et cela met en colère les Italiens".
La Commission intergouvernementale du Lyon-Turin s'est réunie le 23 juin 2022 à Chambéry en présence de la délégation italienne et d'un représentant de Bruxelles.
Le tracé à fixer, côté français, porte sur 160 km entre Lyon et la vallée de la Maurienne, d'où part le tunnel transalpin. Lors d'un déplacement en Savoie en septembre 2021, le ministre des Transports de l'époque, Jean-Baptiste Djebbari, avait promis une décision pour fin mars 2022. Mais elle se fait toujours attendre, alors que la présidence française de l'Union européenne touche à sa fin. "Le dossier est sur le bureau du gouvernement, on attend la décision avec impatience", souligne Josiane Beaud.
Travaux validés côté italien
C'est l'actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, qui avait lancé en 2019 les études pour la réalisation des accès côté français. Déclarés d'utilité publique depuis 2013, ils sont censés être prêts pour 2030, quand le tunnel doit entrer en service.
L'Europe a accepté, en 2021, de cofinancer ces voies nationales à hauteur de 50 %, à la condition que chacun précise ses intentions. Depuis, les Italiens ont pris de l'avance en validant les travaux nécessaires.
En France, sur trois tracés présentés par SNCF Réseau fin 2021, les collectivités locales ont privilégié le plus favorable au fret, selon Josiane Beaud. C'est aussi le plus onéreux – 6,7 milliards d'euros – avec des tunnels sous le massif de la Chartreuse et la chaîne de Belledonne. Une aberration, dénoncent les adversaires du projet.
"L'urgence n'est pas de lancer des travaux pour une deuxième ligne Lyon-Turin, elle existe déjà !", a écrit l'ONG Les Amis de la Terre à Élisabeth Borne après sa nomination à Matignon. Allusion à la voie ferrée du Fréjus, sous-utilisée selon les écologistes.
La Commission intergouvernementale du Lyon-Turin s'est réunie le 23 juin 2022 à Chambéry en présence de la délégation italienne et d'un représentant de Bruxelles.
Le tracé à fixer, côté français, porte sur 160 km entre Lyon et la vallée de la Maurienne, d'où part le tunnel transalpin. Lors d'un déplacement en Savoie en septembre 2021, le ministre des Transports de l'époque, Jean-Baptiste Djebbari, avait promis une décision pour fin mars 2022. Mais elle se fait toujours attendre, alors que la présidence française de l'Union européenne touche à sa fin. "Le dossier est sur le bureau du gouvernement, on attend la décision avec impatience", souligne Josiane Beaud.
Travaux validés côté italien
C'est l'actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, qui avait lancé en 2019 les études pour la réalisation des accès côté français. Déclarés d'utilité publique depuis 2013, ils sont censés être prêts pour 2030, quand le tunnel doit entrer en service.
L'Europe a accepté, en 2021, de cofinancer ces voies nationales à hauteur de 50 %, à la condition que chacun précise ses intentions. Depuis, les Italiens ont pris de l'avance en validant les travaux nécessaires.
En France, sur trois tracés présentés par SNCF Réseau fin 2021, les collectivités locales ont privilégié le plus favorable au fret, selon Josiane Beaud. C'est aussi le plus onéreux – 6,7 milliards d'euros – avec des tunnels sous le massif de la Chartreuse et la chaîne de Belledonne. Une aberration, dénoncent les adversaires du projet.
"L'urgence n'est pas de lancer des travaux pour une deuxième ligne Lyon-Turin, elle existe déjà !", a écrit l'ONG Les Amis de la Terre à Élisabeth Borne après sa nomination à Matignon. Allusion à la voie ferrée du Fréjus, sous-utilisée selon les écologistes.