Les secrétaires généraux de l'Unsa et de l'Unsa ferroviaire ont pressé mercredi 11 avril le gouvernement d'ouvrir des négociations sur son projet de réforme de la SNCF pour "sortir positivement d'un conflit qui s'enlise". C'est "un coup de gueule pour que quelqu'un prenne réellement des engagements (...) Il faut qu'on ait des éléments, des avancées, qu'on puisse évoluer" et "sortir positivement d'un conflit qui s'enlise", a déclaré Roger Dillenseger de l'Unsa ferroviaire. "Des voies de sortie négociées du conflit doivent être trouvées" avec "un protocole d'accord qui prend des engagements" car "il nous faut des garanties précises, pas du baratin", a réclamé Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, jugeant que "les cheminots sont en état de légitime défense". Accusant le gouvernement de porter "une très lourde responsabilité" dans "ce conflit profond" avec "une réforme mal ficelée sur laquelle il a plus de questions que de réponses", Luc Bérille a critiqué un calendrier "incompatible avec un traitement sérieux" d'un dossier "complexe". La réforme du système ferroviaire ne peut être décidée "en trois mois par un coup de menton politique", a-t-il considéré, dénonçant notamment la "pirouette" sur les petites lignes du gouvernement qui "refile le bébé aux régions : à elles de faire le sale boulot". Jusqu'à présent, "on n'a strictement rien négocié", or "la réforme ferroviaire ne pourra être un succès que si elle se fait avec les salariés", a renchéri Roger Dillenseger, dont l'organisation est la deuxième force syndicale à la SNCF. Alors que le troisième épisode de deux jours de grève est programmé de 20 heures jeudi soir à 7 h 55 dimanche matin, "nous ne sommes ni découragés, ni résignés, mais combatifs, volontaires, déterminés", a-t-il ajouté. Et "avant de réfléchir au statut" des cheminots, "il faut négocier la convention collective" du transport ferroviaire, qui "n'est pas finalisée", a-t-il aussi souhaité.
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