Avec la reprise d’une partie de sa dette par l’État à hauteur de 30 à 35 milliards d’euros, SNCF Réseau bénéficiera de nouvelles marges de manœuvre. Croisant le prochain plan de relance du fret ferroviaire, la nouvelle stratégie du gestionnaire d’infrastructures s’inscrit dans cette perspective.
En croissance de 3 milliards d’euros environ par an sous le poids de ses intérêts, la dette de SNCF Réseau s’élève aujourd’hui à 46 milliards d’euros. Point essentiel du projet de réforme débattu actuellement au Parlement, le transfert d’une partie de ce fardeau à l’État est une condition pour redonner des marges de manœuvre au système ferroviaire français et à son gestionnaire d’infrastructures. Reste à définir quel sera le montant transféré ?
"En deux ou trois phases à partir de 2020, il sera compris entre 30 et 35 milliards d’euros", selon Jean-Baptiste Djebbari Bonnet, député, rapporteur du projet de loi "Pour un nouveau pacte ferroviaire" lors d’un débat organisé par TDIE le 23 mai à Paris. Cette reprise permettrait à SNCF Réseau d’atteindre l’équilibre économique en 2022 et un équilibre global à horizon 2026-2027. C’est dans cette perspective que Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau, inscrit la stratégie industrielle du gestionnaire d’infrastructures baptisée "Nouvel’R".
Priorités de SNCF Réseau
En lien avec le fret, les grands objectifs de ce plan consistent tout d’abord à "renforcer la robustesse des grands nœuds ferroviaires saturés ou à fort potentiel". En parallèle, le déploiement de nouvelles technologies telles que le système de signalisation-contrôle ERMTS II "augmentera les capacités du réseau le plus utilisé". S’agissant des lignes capillaires, Patrick Jeantet invite à lever les tabous modaux dans une approche collaborative faisant intervenir les collectivités territoriales et les acteurs économiques locaux, chargeurs inclus. Pour orchestrer la mise en œuvre opérationnelle de cette stratégie, SNCF Réseau insiste sur l’efficacité de l’exploitation soutenue par la numérisation et l’automatisation accrues des organisations ainsi que par une plus grande flexibilité du travail. Pour améliorer le pilotage, le suivi et la visibilité du réseau, le gestionnaire souligne enfin la nécessité d’établir une gestion des actifs sur la durée avec une vision d’une quinzaine d’années.
Plan de relance du fret ferroviaire
Le passage à un réseau ferré fiable et à haute capacité suppose également la poursuite des investissements. Dans ce domaine, l’État s’est engagé à hauteur de 10 millions d’euros par jour pendant dix ans, soit sur un investissement global de 36 milliards d’euros. La volonté de renforcer l’attractivité du rail et des circulations des trains sur le réseau s’accompagnera, en parallèle, d’une remise à plat de la trajectoire des péages ferroviaires définie dans le contrat d’objectifs 2017-2026 le 20 avril 2017 entre l’État et SNCF Réseau.
Priorités de SNCF Réseau
En lien avec le fret, les grands objectifs de ce plan consistent tout d’abord à "renforcer la robustesse des grands nœuds ferroviaires saturés ou à fort potentiel". En parallèle, le déploiement de nouvelles technologies telles que le système de signalisation-contrôle ERMTS II "augmentera les capacités du réseau le plus utilisé". S’agissant des lignes capillaires, Patrick Jeantet invite à lever les tabous modaux dans une approche collaborative faisant intervenir les collectivités territoriales et les acteurs économiques locaux, chargeurs inclus. Pour orchestrer la mise en œuvre opérationnelle de cette stratégie, SNCF Réseau insiste sur l’efficacité de l’exploitation soutenue par la numérisation et l’automatisation accrues des organisations ainsi que par une plus grande flexibilité du travail. Pour améliorer le pilotage, le suivi et la visibilité du réseau, le gestionnaire souligne enfin la nécessité d’établir une gestion des actifs sur la durée avec une vision d’une quinzaine d’années.
Plan de relance du fret ferroviaire
Le passage à un réseau ferré fiable et à haute capacité suppose également la poursuite des investissements. Dans ce domaine, l’État s’est engagé à hauteur de 10 millions d’euros par jour pendant dix ans, soit sur un investissement global de 36 milliards d’euros. La volonté de renforcer l’attractivité du rail et des circulations des trains sur le réseau s’accompagnera, en parallèle, d’une remise à plat de la trajectoire des péages ferroviaires définie dans le contrat d’objectifs 2017-2026 le 20 avril 2017 entre l’État et SNCF Réseau.