Le procès en appel de 800 "Chibanis", cheminots de nationalité ou d'origine marocaine qui poursuivent la SNCF pour discrimination durant leur carrière, s'est ouvert lundi 15 mai devant la cour d'appel de Paris.
"On attend qu'ils reconnaissent nos droits parce qu'on a été spolié par la SNCF", a déclaré à Loucen Ablou, 72 ans, qui a été embauché par la SNCF en 1972 et a dû "travailler quinze ans de plus" que ses collègues français pour partir à la retraite.
L'affaire des "déclassés de la SNCF", ou "indigènes du rail", comme ils se sont parfois autodésignés, est rejugée car la SNCF a contesté in extremis sa condamnation le 21 septembre 2015 par le Conseil des Prud'hommes de Paris à 170 millions d'euros de dommages et intérêts au total.
Après moult renvois et, pour certains, dix ans de procédure, plus de 800 "Chibanis" (cheveux blancs en arabe) estimant avoir été lésés dans leur carrière et leur retraite avaient obtenu satisfaction en première instance. La grande majorité des plaignants, embauchés dans les années 70, étaient contractuels, donc avec un CDI de droit privé, et n'ont pas pu bénéficier du statut particulier des cheminots, plus avantageux et relevant d'une caisse de retraite spécifique. Une centaine, naturalisés, ont pu y accéder mais en perdant leur ancienneté.
Ils accusent la SNCF, qui conteste toute discrimination, de les avoir délibérément "cantonnés" aux plus bas niveaux de qualification et de salaires, ce qui les a ensuite pénalisés à l'heure de la retraite.
"On attend qu'ils reconnaissent nos droits parce qu'on a été spolié par la SNCF", a déclaré à Loucen Ablou, 72 ans, qui a été embauché par la SNCF en 1972 et a dû "travailler quinze ans de plus" que ses collègues français pour partir à la retraite.
L'affaire des "déclassés de la SNCF", ou "indigènes du rail", comme ils se sont parfois autodésignés, est rejugée car la SNCF a contesté in extremis sa condamnation le 21 septembre 2015 par le Conseil des Prud'hommes de Paris à 170 millions d'euros de dommages et intérêts au total.
Après moult renvois et, pour certains, dix ans de procédure, plus de 800 "Chibanis" (cheveux blancs en arabe) estimant avoir été lésés dans leur carrière et leur retraite avaient obtenu satisfaction en première instance. La grande majorité des plaignants, embauchés dans les années 70, étaient contractuels, donc avec un CDI de droit privé, et n'ont pas pu bénéficier du statut particulier des cheminots, plus avantageux et relevant d'une caisse de retraite spécifique. Une centaine, naturalisés, ont pu y accéder mais en perdant leur ancienneté.
Ils accusent la SNCF, qui conteste toute discrimination, de les avoir délibérément "cantonnés" aux plus bas niveaux de qualification et de salaires, ce qui les a ensuite pénalisés à l'heure de la retraite.