Plan de "rupture" de la CGT-Cheminots pour le report modal

La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF et de la branche ferroviaire, a présenté lundi ses propositions pour développer le transport de marchandises par chemin de fer, en prônant un plan de "rupture" pour "sortir de l'impasse du tout-routier".
Au lieu d'"un énième plan de relance du fret ferroviaire" (ouvert à la concurrence depuis 2006), le syndicat propose "un plan de développement" sur trente ans, qui tient compte "des spécificités" du transport sur rail, a déclaré son secrétaire général, Laurent Brun, lors d'une conférence de presse.
Fixant comme "objectif nécessaire" de porter à 25 % en 2050 la part modale du train dans le transport de marchandises (contre un peu plus de 9 % en 2018, selon l'Autorité de régulation des transports), Laurent Brun a regretté qu'après "une quantité de plans extrêmement importante" ces dernières années, "jamais aucun bilan de ce qui n'a pas marché n'a été fait" alors que, "sur le terrain", des effectifs, matériels et infrastructures ont été supprimés.
"Les gouvernements successifs traitent le ferroviaire comme ils traiteraient n'importe quel mode de transport, notamment le mode routier", mais "le système de marché n'est pas adapté au ferroviaire", a critiqué Laurent Brun. Si le mode ferroviaire présente de "grands avantages en matière énergétique et environnementale", de "transport de masse", de "desserte fine", il souffre "aussi de contraintes, notamment une certaine rigidité dans la capacité à organiser les chaînes logistiques", a-t-il relevé.
Selon la CGT-Cheminots, le plan présenté début septembre par le gouvernement pour le fret ferroviaire ne contient "aucune nouveauté" et "s'appuie une nouvelle fois sur une stratégie libérale". Des "mesures éculées", proteste le syndicat dans un document présentant ses propositions.
Parmi celles-ci, la CGT-Cheminots souhaite que "toutes les nouvelles liaisons ferroviaires" créées pour le fret soient attribuées "à la SNCF pour une durée de 40 ans", lui offrant ainsi une "visibilité" pour les investissements nécessaires. Outre des créations d'emplois, elle réclame un "effort massif", notamment commercial et dans les infrastructures (gares, triages...), pour développer le transport de "petits lots" afin de "s'adapter aux besoins" des petites et moyennes entreprises.
Le syndicat demande également que l'État impose aux "grands logisticiens" comme Amazon "un pourcentage minimal d'utilisation du transport ferroviaire" jusqu'à atteindre progressivement l'objectif de 25 % en 2050, ce qui "permettrait de limiter sérieusement la progression du nombre de poids lourds".

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