La Journée d’Objectif OFP le 17 novembre à Paris a abordé les conditions nécessaires pour mettre en œuvre la Stratégie nationale du fret ferroviaire. La capacité de SNCF Réseau et des entreprises ferroviaires à répondre aux attentes des chargeurs semble être la première.
Le succès de la Stratégie nationale du fret ferroviaire "repose sur l’implication des chargeurs" et sur la capacité du mode "à répondre à leurs attentes". Tel est l’avis rendu le 15 septembre par le Comité d’orientation des infrastructures, ce qu'a rappelé le président de l'organisme, David Valence, lors de la Journée d’Objectif OFP.
Les débats de cette rencontre ont donc été consacrés aux conditions à réunir pour satisfaire la demande des clients du mode ferroviaire que sont les chargeurs mais aussi les opérateurs rail-route. Premier enseignement, le plan d’investissement des pouvoirs publics visant à financer cette stratégie est salué par les participants mais jugé "insuffisant" car prévu jusqu’en 2024. L’alliance 4F (Fret ferroviaire français pour le futur) qui rassemble notamment les entreprises ferroviaires et les chargeurs, demande en outre la création d’un organe de suivi pour contrôler la mise en œuvre de ce plan.
SNCF Réseau au cœur des attentes
Près de 70 % de investissements planifiés sont destinés à SNCF Réseau ou pilotés sous sa maîtrise d’œuvre. Aussi, les attentes exprimées auprès du gestionnaire du réseau ferré français par les chargeurs, les entreprises ferroviaires et les opérateurs rail-route sont-elles fortes. Elles concernent en priorité la fourniture de sillons en quantité et en qualité suffisantes.
À la veille de l'entrée en vigueur du nouveau ferroviaire annuel en décembre, le président du Groupement national des transports combinés (GNTC) Ivan Stempezynski indique, par exemple, que "seulement 70 % des sillons demandés par les opérateurs rail-route ont été satisfaits".
Les utilisateurs du rail attendent du gestionnaire d’infrastructures qu'il rende le réseau plus fiable en améliorant l'anticipation des travaux, voire en arbitrant davantage en faveur du fret par rapport aux trafics passagers. Pour mieux intégrer la France au réseau de fret ferroviaire européen, ils prônent aussi l’augmentation des gabarits à la norme P400.
Conquérir de nouveaux clients
Pour Rail Logistics Europe (groupe SNCF), DB Cargo France, Europorte et le GNTC, sans sillons ni fiabilité, les entreprises ferroviaires et les opérateurs rail-route ne peuvent pas développer une offre adaptée à la demande des chargeurs. Et sans cette offre adaptée, "il est impossible de conquérir de nouveaux clients et de proposer un report modal à la route crédible", affirment Jean-François Lagane, responsable logistique ferroviaire de Nestlé Waters, et Denis Choumert, président de l’AUTF.
Afin de faciliter le succès de la Stratégie nationale du fret ferroviaire, plusieurs intervenants de la Journée d’Objectif OFP en appellent à l’État et aux collectivités locales pour imposer un embranchement ferroviaire ou fluvial à tous les nouveaux projets de zones et parcs logistiques.
Ou au moins une proximité immédiate avec un chantier de transbordement combiné. Ils se prononcent également pour que les commissionnaires de transport accompagnent davantage leurs clients vers des logistiques multimodales.
Les débats de cette rencontre ont donc été consacrés aux conditions à réunir pour satisfaire la demande des clients du mode ferroviaire que sont les chargeurs mais aussi les opérateurs rail-route. Premier enseignement, le plan d’investissement des pouvoirs publics visant à financer cette stratégie est salué par les participants mais jugé "insuffisant" car prévu jusqu’en 2024. L’alliance 4F (Fret ferroviaire français pour le futur) qui rassemble notamment les entreprises ferroviaires et les chargeurs, demande en outre la création d’un organe de suivi pour contrôler la mise en œuvre de ce plan.
SNCF Réseau au cœur des attentes
Près de 70 % de investissements planifiés sont destinés à SNCF Réseau ou pilotés sous sa maîtrise d’œuvre. Aussi, les attentes exprimées auprès du gestionnaire du réseau ferré français par les chargeurs, les entreprises ferroviaires et les opérateurs rail-route sont-elles fortes. Elles concernent en priorité la fourniture de sillons en quantité et en qualité suffisantes.
À la veille de l'entrée en vigueur du nouveau ferroviaire annuel en décembre, le président du Groupement national des transports combinés (GNTC) Ivan Stempezynski indique, par exemple, que "seulement 70 % des sillons demandés par les opérateurs rail-route ont été satisfaits".
Les utilisateurs du rail attendent du gestionnaire d’infrastructures qu'il rende le réseau plus fiable en améliorant l'anticipation des travaux, voire en arbitrant davantage en faveur du fret par rapport aux trafics passagers. Pour mieux intégrer la France au réseau de fret ferroviaire européen, ils prônent aussi l’augmentation des gabarits à la norme P400.
Conquérir de nouveaux clients
Pour Rail Logistics Europe (groupe SNCF), DB Cargo France, Europorte et le GNTC, sans sillons ni fiabilité, les entreprises ferroviaires et les opérateurs rail-route ne peuvent pas développer une offre adaptée à la demande des chargeurs. Et sans cette offre adaptée, "il est impossible de conquérir de nouveaux clients et de proposer un report modal à la route crédible", affirment Jean-François Lagane, responsable logistique ferroviaire de Nestlé Waters, et Denis Choumert, président de l’AUTF.
Afin de faciliter le succès de la Stratégie nationale du fret ferroviaire, plusieurs intervenants de la Journée d’Objectif OFP en appellent à l’État et aux collectivités locales pour imposer un embranchement ferroviaire ou fluvial à tous les nouveaux projets de zones et parcs logistiques.
Ou au moins une proximité immédiate avec un chantier de transbordement combiné. Ils se prononcent également pour que les commissionnaires de transport accompagnent davantage leurs clients vers des logistiques multimodales.