Les entreprises et opérateurs de fret ferroviaire demandent un plan d’actions pour soutenir leurs activités. Des aides financières et une meilleure qualité de service sont au cœur des demandes adressées à l’État et à SNCF Réseau.
L’Alliance 4F, rassemblant les acteurs du fret ferroviaire en France, a alerté de nouveau SNCF Réseau et l’État, le 15 décembre, sur les difficultés de la filière. L’association a redemandé la mise en œuvre de deux mesures, estimées "urgentes" pour surmonter la crise énergétique.
La première concerne "le plafonnement du prix de l’électricité, pour la traction des trains, à hauteur de 180 euros le mégawattheure". La seconde consisterait "à transférer à l’État l’intégralité du prix des péages, facturés par SNCF Réseau aux opérateurs et entreprises de fret ferroviaire".
En plus de ces demandes, le Groupement national des transports combinés (GNTC) a adressé un courrier au PDG de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, la semaine dernière. Dans cette lettre, Ivan Stempezynski a déploré la dégradation de la qualité de service sur le réseau ferré.
"En cette fin d’année, nous déplorons des difficultés de circulation majeures, sur l’ensemble du territoire, en raison de travaux en cascade, en plus des conséquences de mouvements sociaux (grèves nationale et perlée)", a-t-il écrit, considérant aussi les conditions prévues pour 2023 comme "insuffisantes et inacceptables".
Il précise : "SNCF Réseau annonce un taux d’attribution des sillons, avec une tolérance de trente minutes, de 75 % pour le combiné et de 52 % pour les autoroutes ferroviaires. Cela signifie qu’un quart du plan de transport des opérateurs ne sera pas assuré en 2023 ou ne correspondra pas à leurs demandes".
Investissements réalisés
SNCF Réseau a présenté le bilan de ses actions lors des journées du fret ferroviaire et du transport combiné organisées par le GNTC, le 20 octobre, et par Objectif OFP, le 23 novembre.
Le gestionnaire d’infrastructures a rappelé que "les 2,85 milliards d’euros consacrés cette année à la régénération et à la modernisation du réseau, bénéficiaient largement au fret ferroviaire". Il a indiqué par exemple "les arbitrages réalisés en faveur du transport de marchandises avec près de 2.000 sillons fret préservés lors de travaux, pour un coût de 35 millions d’euros".
S’agissant des mesures spécifiques au fret ferroviaire en 2022, SNCF Réseau a souligné les 38 millions d'euros destinés aux voies de service et les 170 millions dédiés aux lignes capillaires. Quatre terminaux combinés rail-route, à Avignon, Gravanche, Vénissieux et Valenton, ont été modernisés également.
Travaux programmés
En 2023 et les années suivantes, les priorités de SNCF Réseau concerneront la numérisation des outils, en particulier pour l’attribution plus rapide des sillons, et la baisse des nuisances sonores des trains. Les principaux chantiers visant à augmenter les capacités du réseau cibleront les nœuds ferroviaires lyonnais et francilien ainsi que les tronçons Montpellier-Perpignan, Dijon-Toul et Dijon-Lyon-Modane. L'axe Atlantique est également cité. Seront poursuivis enfin, les projets de commande centralisée du réseau (CCR) et de signalisation ERTMS, qui suppose d’équiper de manière particulière les locomotives fret.
La première concerne "le plafonnement du prix de l’électricité, pour la traction des trains, à hauteur de 180 euros le mégawattheure". La seconde consisterait "à transférer à l’État l’intégralité du prix des péages, facturés par SNCF Réseau aux opérateurs et entreprises de fret ferroviaire".
En plus de ces demandes, le Groupement national des transports combinés (GNTC) a adressé un courrier au PDG de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, la semaine dernière. Dans cette lettre, Ivan Stempezynski a déploré la dégradation de la qualité de service sur le réseau ferré.
"En cette fin d’année, nous déplorons des difficultés de circulation majeures, sur l’ensemble du territoire, en raison de travaux en cascade, en plus des conséquences de mouvements sociaux (grèves nationale et perlée)", a-t-il écrit, considérant aussi les conditions prévues pour 2023 comme "insuffisantes et inacceptables".
Il précise : "SNCF Réseau annonce un taux d’attribution des sillons, avec une tolérance de trente minutes, de 75 % pour le combiné et de 52 % pour les autoroutes ferroviaires. Cela signifie qu’un quart du plan de transport des opérateurs ne sera pas assuré en 2023 ou ne correspondra pas à leurs demandes".
Investissements réalisés
SNCF Réseau a présenté le bilan de ses actions lors des journées du fret ferroviaire et du transport combiné organisées par le GNTC, le 20 octobre, et par Objectif OFP, le 23 novembre.
Le gestionnaire d’infrastructures a rappelé que "les 2,85 milliards d’euros consacrés cette année à la régénération et à la modernisation du réseau, bénéficiaient largement au fret ferroviaire". Il a indiqué par exemple "les arbitrages réalisés en faveur du transport de marchandises avec près de 2.000 sillons fret préservés lors de travaux, pour un coût de 35 millions d’euros".
S’agissant des mesures spécifiques au fret ferroviaire en 2022, SNCF Réseau a souligné les 38 millions d'euros destinés aux voies de service et les 170 millions dédiés aux lignes capillaires. Quatre terminaux combinés rail-route, à Avignon, Gravanche, Vénissieux et Valenton, ont été modernisés également.
Travaux programmés
En 2023 et les années suivantes, les priorités de SNCF Réseau concerneront la numérisation des outils, en particulier pour l’attribution plus rapide des sillons, et la baisse des nuisances sonores des trains. Les principaux chantiers visant à augmenter les capacités du réseau cibleront les nœuds ferroviaires lyonnais et francilien ainsi que les tronçons Montpellier-Perpignan, Dijon-Toul et Dijon-Lyon-Modane. L'axe Atlantique est également cité. Seront poursuivis enfin, les projets de commande centralisée du réseau (CCR) et de signalisation ERTMS, qui suppose d’équiper de manière particulière les locomotives fret.