La construction du tunnel transfrontalier de la liaison Lyon-Turin est maintenant entrée dans une phase active avec le lancement de 4 milliards d'euros d'appels d'offres.
Après une longue phase d'études et des atermoiements côté italien sur l'utilité du projet, "on est rentré dans ce qu'on appelle les travaux définitifs, c'est-à-dire dans le creusement du tunnel principal" de 57 km, a Hubert du Mesnil, président de la société publique TELT chargée de construire l'ouvrage central de la future liaison ferroviaire Lyon-Turin.
"On est en train de préparer les appels d'offres pour attribuer les marchés de réalisation du tunnel", lesquels "représentent un engagement de l'ordre de 4 milliards d'euros", a-t-il relevé devant la commission de l'Aménagement du territoire du Sénat.
Projet à dominante fret
"Nous restons sur 2030" pour la mise en service du tunnel, quand bien même "le calendrier est tendu" en raison "des difficultés" créées par la crise sanitaire, a-t-il estimé, alors que la ministre italienne des Transports Paola De Micheli a évoqué une échéance pour 2032.
Le calendrier pourrait être renégocié à la fin de l'année quand sera discuté le nouveau contrat de financement avec la Commission européenne, a ajouté Hubert du Mesnil, notant qu'il y aura alors "un arbitrage à faire" entre la tenue des délais et les coûts. Quant au prix du tunnel, il est toujours, selon le patron de la société Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT), de 8,3 milliards d'euros (valeur 2015). "Il n'est pas juste de dire que le (coût du) projet a flambé, nous en sommes toujours au même niveau d'estimations", a-t-il assuré, démentant l'augmentation de 85 % pointée en juin par la Cour des comptes européenne.
Le coût doit être pris en charge à 40 % par l'UE, 35 % par l'Italie et 25 % par la France, mais Bruxelles pourrait monter à 50 ou 55%. À cet égard, Hubert du Mesnil a regretté que les financements ne soient pas assurés sur le long terme tant du côté français que du côté européen. Il a par ailleurs rappelé que le projet était "à dominante fret", destiné à encourager le report modal des camions sur les trains pour traverser les Alpes, et que l'axe promu par l'Europe allait d'Espagne en Italie, et non de Paris vers l'Italie.
Il faut donc régler les accès au futur tunnel et particulièrement "prendre à bras-le-corps" le contournement ferroviaire de Lyon, a-t-il insisté. "Si ce projet (de Lyon-Turin) est réservé aux voyageurs, il n'a pas d'intérêt, il faut l'arrêter", a relevé Hubert du Mesnil.
"On est en train de préparer les appels d'offres pour attribuer les marchés de réalisation du tunnel", lesquels "représentent un engagement de l'ordre de 4 milliards d'euros", a-t-il relevé devant la commission de l'Aménagement du territoire du Sénat.
Projet à dominante fret
"Nous restons sur 2030" pour la mise en service du tunnel, quand bien même "le calendrier est tendu" en raison "des difficultés" créées par la crise sanitaire, a-t-il estimé, alors que la ministre italienne des Transports Paola De Micheli a évoqué une échéance pour 2032.
Le calendrier pourrait être renégocié à la fin de l'année quand sera discuté le nouveau contrat de financement avec la Commission européenne, a ajouté Hubert du Mesnil, notant qu'il y aura alors "un arbitrage à faire" entre la tenue des délais et les coûts. Quant au prix du tunnel, il est toujours, selon le patron de la société Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT), de 8,3 milliards d'euros (valeur 2015). "Il n'est pas juste de dire que le (coût du) projet a flambé, nous en sommes toujours au même niveau d'estimations", a-t-il assuré, démentant l'augmentation de 85 % pointée en juin par la Cour des comptes européenne.
Le coût doit être pris en charge à 40 % par l'UE, 35 % par l'Italie et 25 % par la France, mais Bruxelles pourrait monter à 50 ou 55%. À cet égard, Hubert du Mesnil a regretté que les financements ne soient pas assurés sur le long terme tant du côté français que du côté européen. Il a par ailleurs rappelé que le projet était "à dominante fret", destiné à encourager le report modal des camions sur les trains pour traverser les Alpes, et que l'axe promu par l'Europe allait d'Espagne en Italie, et non de Paris vers l'Italie.
Il faut donc régler les accès au futur tunnel et particulièrement "prendre à bras-le-corps" le contournement ferroviaire de Lyon, a-t-il insisté. "Si ce projet (de Lyon-Turin) est réservé aux voyageurs, il n'a pas d'intérêt, il faut l'arrêter", a relevé Hubert du Mesnil.