Le train de fret transportant des primeurs de Perpignan au marché de Rungis, près de Paris, "roulera lundi", a assuré la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, avant un rassemblement en gare de Perpignan d'où le dernier convoi était au départ programmé vendredi, faute de clients.
"Très clairement, ce train roulera la semaine prochaine et il roulera aussi longtemps qu'il y aura des marchandises à transporter", a déclaré Élisabeth Borne dans une interview au quotidien "Midi libre" publiée vendredi 12 juillet.
La SNCF avait indiqué mercredi que le dernier train était programmé vendredi, les clients n'ayant pas renouvelé leur contrat au-delà. "On fera ce qu'on peut pour faire circuler les wagons au fur et à mesure des demandes des clients", avait indiqué un porte-parole de l'activité fret de la SNCF. La SNCF était incapable de dire vendredi si les clients - qui transportent essentiellement des primeurs venus d'Espagne et du Maroc - s'étaient manifestés pour les jours à venir.
En gare de Perpignan, une centaine de militants, syndicalistes cheminots et paysans, écologistes et "gilets jaunes" se sont rassemblés en début d'après-midi sur le quai pour appeler l’État à maintenir cette liaison. "L'État veut-il tuer le train des primeurs", mentionnait une affiche collée sur un wagon. Une autre banderole comparaît "un train = 3 t de CO2, 50 camions = 40 t de CO2".
2 ou 3 wagons chargés sur un total de 23
"Ce soir le train ne va rouler qu'avec deux ou trois wagons chargés, sur un total de 23, et après personne ne sait, ce sera à la demande, mais si on les fait rouler à vide juste pour la photo je ne vois pas l'intérêt", pestait le conducteur et responsable CGT, Mickaël Meusnier. "Si l'on veut vraiment maintenir ce train, il faut s'en donner les moyens", relevait-il.
Selon le porte-parole de la SNCF, les volumes transportés avaient diminué ces derniers jours, d'une part parce que "c'est un peu la fin de la saison" - les primeurs transportés venant essentiellement d'Espagne et du Maroc étant remplacés sur des étals par des produits français - et d'autre part parce que "les clients ont commencé à charger dans des camions".
Élisabeth Borne a rappelé qu'elle avait convoqué une réunion mercredi. "J'attends que tout le monde se mobilise pour convaincre les clients d'exploiter cette offre ferroviaire et pour en trouver de nouveaux", a-t-elle dit au "Midi libre".
La SNCF s'est engagée à prolonger cette ligne de wagons frigorifiques jusqu'à la fin de l'année, "échéance au-delà de laquelle les wagons seraient hors d'usage". Pour la suite, le ministère dit rechercher "une solution ferroviaire pérenne (...), permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail".
Accusant Élisabeth Borne d'"enfumage sur l'avenir du train de primeurs", la CGT-Cheminots lui a décerné vendredi à Paris son "Grand prix du pollueur 2018-2019 et défenseur du lobby routier". Pour le syndicat, l'interview de la ministre dans "Midi libre" est "un tissu de mensonges et de dérobades", car "s'il n'y a pas de chargement, le train ne roulera pas". Réclamant de participer à la réunion mercredi prochain à Perpignan, la CGT-Cheminots "travaille à une mobilisation interprofessionnelle d'ampleur pour le fret ferroviaire public à la rentrée", indique le syndicat.
L'annonce du remplacement cet été de ce train quotidien par des camions avait provoqué un tollé au printemps, syndicats et responsables politiques protestant contre une décision contraire aux enjeux environnementaux. La CGT-Cheminots, très en pointe sur ce sujet, a organisé plusieurs manifestations en faveur du maintien de la desserte.
La SNCF avait indiqué mercredi que le dernier train était programmé vendredi, les clients n'ayant pas renouvelé leur contrat au-delà. "On fera ce qu'on peut pour faire circuler les wagons au fur et à mesure des demandes des clients", avait indiqué un porte-parole de l'activité fret de la SNCF. La SNCF était incapable de dire vendredi si les clients - qui transportent essentiellement des primeurs venus d'Espagne et du Maroc - s'étaient manifestés pour les jours à venir.
En gare de Perpignan, une centaine de militants, syndicalistes cheminots et paysans, écologistes et "gilets jaunes" se sont rassemblés en début d'après-midi sur le quai pour appeler l’État à maintenir cette liaison. "L'État veut-il tuer le train des primeurs", mentionnait une affiche collée sur un wagon. Une autre banderole comparaît "un train = 3 t de CO2, 50 camions = 40 t de CO2".
2 ou 3 wagons chargés sur un total de 23
"Ce soir le train ne va rouler qu'avec deux ou trois wagons chargés, sur un total de 23, et après personne ne sait, ce sera à la demande, mais si on les fait rouler à vide juste pour la photo je ne vois pas l'intérêt", pestait le conducteur et responsable CGT, Mickaël Meusnier. "Si l'on veut vraiment maintenir ce train, il faut s'en donner les moyens", relevait-il.
Selon le porte-parole de la SNCF, les volumes transportés avaient diminué ces derniers jours, d'une part parce que "c'est un peu la fin de la saison" - les primeurs transportés venant essentiellement d'Espagne et du Maroc étant remplacés sur des étals par des produits français - et d'autre part parce que "les clients ont commencé à charger dans des camions".
Élisabeth Borne a rappelé qu'elle avait convoqué une réunion mercredi. "J'attends que tout le monde se mobilise pour convaincre les clients d'exploiter cette offre ferroviaire et pour en trouver de nouveaux", a-t-elle dit au "Midi libre".
La SNCF s'est engagée à prolonger cette ligne de wagons frigorifiques jusqu'à la fin de l'année, "échéance au-delà de laquelle les wagons seraient hors d'usage". Pour la suite, le ministère dit rechercher "une solution ferroviaire pérenne (...), permettant de poursuivre dans la durée le transport des fruits et légumes par le rail".
Accusant Élisabeth Borne d'"enfumage sur l'avenir du train de primeurs", la CGT-Cheminots lui a décerné vendredi à Paris son "Grand prix du pollueur 2018-2019 et défenseur du lobby routier". Pour le syndicat, l'interview de la ministre dans "Midi libre" est "un tissu de mensonges et de dérobades", car "s'il n'y a pas de chargement, le train ne roulera pas". Réclamant de participer à la réunion mercredi prochain à Perpignan, la CGT-Cheminots "travaille à une mobilisation interprofessionnelle d'ampleur pour le fret ferroviaire public à la rentrée", indique le syndicat.
L'annonce du remplacement cet été de ce train quotidien par des camions avait provoqué un tollé au printemps, syndicats et responsables politiques protestant contre une décision contraire aux enjeux environnementaux. La CGT-Cheminots, très en pointe sur ce sujet, a organisé plusieurs manifestations en faveur du maintien de la desserte.