Le gouvernement conservateur de Boris Johnson a annoncé la nationalisation de lignes ferroviaires dans le nord de l'Angleterre, une décision symbolique alors qu'il promet un vaste remaniement de ce secteur plombé par les dysfonctionnements.
Le ministère des Transports va retirer à l'opérateur ferroviaire privé Northern, filiale de l'allemand Arriva, l'exploitation de ses lignes ferroviaires qui passeront aux mains des pouvoirs publics le 1er mars. C'est la seconde nationalisation de lignes ferroviaires en l'espace de deux ans, sous des gouvernements conservateurs, après celle des lignes dans l'Est de l'Angleterre en 2018 avec la fin du contrat d'exploitation de Virgin Trains East Coast.
Boris Johnson pourrait rendre la semaine prochaine une autre décision très politique sur le projet de ligne à haute vitesse HS2 très contesté à cause de retard et de surcoût astronomiques.
Restaurer la fiabilité
Le ministère des Transports a justifié la nationalisation de lignes ferroviaires en expliquant vouloir restaurer la fiabilité de ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre, reliant des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, et qui souffre de retards et d'annulations en série. Le gouvernement promet notamment de continuer à remplacer le matériel roulant, d'agrandir trente gares pour qu'elles puissent accueillir des trains plus grands et de veiller à une meilleure propreté des wagons.
Le ministre des Transports Grant Shapps avait déjà qualifié début janvier le service sur ces lignes de "vraiment mauvais" et "cauchemardesque" depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier ce contrat d'exploitation. L'opérateur détenait la concession de ces lignes jusqu'en 2025.
De son côté, Arriva, elle-même filiale de Deutsche Bahn, a dit "comprendre" la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des "facteurs externes" comme la vétusté des infrastructures et les grèves.
Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme.
Réseau morcelé
"Nous n'aurons pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern", prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration des voies ferrées elles-mêmes, qui appartiennent à l'État contrairement à la plupart des sociétés de transport ferroviaires.
Ce retour dans le giron public d'une nouvelle compagnie ferroviaire est un geste très politique pour Boris Johnson qui veut augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme le nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
L'annonce du jour "va inévitablement soulever des questions sur l'avenir de la privatisation" du secteur car "le modèle actuel peine à remplir ses objectifs", reconnaît le ministre des Transports. Il renvoie à un rapport très attendu commandé par le gouvernement et qui doit être publié prochainement sur la question.
L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major. Les lignes ferroviaires sont à l'heure actuelle divisées en 16 franchises à travers le pays et sont gérées par une myriade d'opérateurs, dont la SNCF.
Boris Johnson pourrait rendre la semaine prochaine une autre décision très politique sur le projet de ligne à haute vitesse HS2 très contesté à cause de retard et de surcoût astronomiques.
Restaurer la fiabilité
Le ministère des Transports a justifié la nationalisation de lignes ferroviaires en expliquant vouloir restaurer la fiabilité de ce réseau très fréquenté du nord de l'Angleterre, reliant des grandes villes comme Manchester, Leeds, Liverpool et Newcastle, et qui souffre de retards et d'annulations en série. Le gouvernement promet notamment de continuer à remplacer le matériel roulant, d'agrandir trente gares pour qu'elles puissent accueillir des trains plus grands et de veiller à une meilleure propreté des wagons.
Le ministre des Transports Grant Shapps avait déjà qualifié début janvier le service sur ces lignes de "vraiment mauvais" et "cauchemardesque" depuis 2016, date à laquelle Northern s'était vu confier ce contrat d'exploitation. L'opérateur détenait la concession de ces lignes jusqu'en 2025.
De son côté, Arriva, elle-même filiale de Deutsche Bahn, a dit "comprendre" la décision du gouvernement, attribuant les problèmes sur ces lignes à des "facteurs externes" comme la vétusté des infrastructures et les grèves.
Les syndicats ont immédiatement salué la décision du gouvernement, à l'image de l'organisation représentant les conducteurs de train, l'ASLEF, qui appelle les pouvoirs publics à avoir une vision de long terme.
Réseau morcelé
"Nous n'aurons pas d'amélioration immédiate en raison des nombreux problèmes de Northern", prévient toutefois son secrétaire général Mick Whelan, évoquant le retard de livraison du matériel roulant ou l'absence d'amélioration des voies ferrées elles-mêmes, qui appartiennent à l'État contrairement à la plupart des sociétés de transport ferroviaires.
Ce retour dans le giron public d'une nouvelle compagnie ferroviaire est un geste très politique pour Boris Johnson qui veut augmenter les dépenses publiques dans les régions défavorisées et anciens bastions travaillistes comme le nord de l'Angleterre où les conservateurs ont gagné du terrain lors des élections de décembre.
L'annonce du jour "va inévitablement soulever des questions sur l'avenir de la privatisation" du secteur car "le modèle actuel peine à remplir ses objectifs", reconnaît le ministre des Transports. Il renvoie à un rapport très attendu commandé par le gouvernement et qui doit être publié prochainement sur la question.
L'exploitation des chemins de fer a été privatisée au milieu des années 1990 au Royaume-Uni sous le gouvernement conservateur de John Major. Les lignes ferroviaires sont à l'heure actuelle divisées en 16 franchises à travers le pays et sont gérées par une myriade d'opérateurs, dont la SNCF.