Depuis deux ans, la numérisation est entrée en force dans le fret ferroviaire au moyen de boîtiers non intrusifs. Les services ne se limitent plus à la traçabilité et au tracking. Ils s’ouvrent à l’automatisation des tâches et à l'analyse prédictive. L’interopérabilité des solutions ne semble plus un obstacle.
Total, Saint-Gobain, Danone Waters, ArcelorMital, T3M… le nombre d'entreprises qui ont adopté des systèmes numériques pour piloter leurs transports ferroviaires de marchandises augmente. Cet élan a d’ailleurs été salué lors des Prix de l’Innovation avec la remise du trophée de la "Meilleure Innovation Service Transport et Logistique" au Train digital de Fret SNCF, puis à la Journée européenne du fret ferroviaire le 22 mars à Villepinte.
Testé dès octobre 2016 pour le compte de Saint-Gobain entre Dunkerque et Dieulouard, Le Train digital de Fret SNCF repose sur la technologie Traxens et a confirmé son potentiel sur toute l'Europe. Au moyen de boîtiers et de capteurs non intrusifs, interconnectés et communicants entre eux par radio, cette solution délivre une série d’informations à l’attention de tous les maillons du fret ferroviaire : client, conducteur du train, opérateur chargé de son suivi et gestionnaire de flottes de wagons. Preuve de son succès, l’entreprise de fret ferroviaire annonce par la voix de son directeur Innovation et Digital, Bertrand Minary, "l’équipement de 5.000 wagons d’ici à la fin de l’année contre un millier aujourd’hui".
Vers des approches prédictives
Pour Fret SNCF, ce déploiement devrait aussi se traduire par une augmentation de la rotation des wagons de ses clients d’environ 10 %, "un gain synonyme de productivité et de baisse des coûts". Au-delà des services de traçabilité et de suivi des envois, "notre technologie permet d’automatiser plusieurs opérations comme l'essai des freins. Objet d’un partenariat avec DB Cargo, cette procédure devrait être homologuée au deuxième semestre 2018", confie Bertrand Minary. Plus discret, Total dispose également de ses propres balises depuis 2013. "Sur un parc de 6.000 wagons, 20 % en sont équipés", déclare Jean-Christophe Hermand, directeur logistique au sein du groupe pétrolier.
Avec le concours de Bertin Instruments (ex-Saphymo), "le système fonctionne sur toute l’Europe et a permis d’optimiser les rotations de notre flotte. Aujourd’hui, nos développements concernent l’équipement du reste de notre parc, et le partage d’information pour optimiser notamment la maintenance selon une approche prédictive".
Capacité à dialoguer
De son côté, T3M a démontré l’interopérabilité des solutions mises sur le marché avec le concours d’Everysens et du loueur de wagons VTG. Dans le but d’améliorer le suivi de ses envois, l'opérateur de transport combiné rail-route a opté pour les boîtiers conçus par VTG. "La remontée des données permet d’informer nos clients sur l’avancée de leurs transports avec la même précision que le transport routier", assure Gwendal Gicquel, directeur général de T3M. Sur la base de 300 wagons équipés, "les boîtiers VTG transmettent des données brutes à la plateforme Everysens qui les traite et les transforme en informations opérationnelles pour le pilotage des transports par tous les maillons de la chaîne ferroviaire", explique Youness Lemrabet, président d’Everysens, également fournisseur de boîtiers utilisés par Danone Waters et ArcelorMittal. En plus de s’ouvrir à d’autres actifs comme les caisses mobiles ou les véhicules routiers, l’un des objectifs affichés par la start-up est d’intégrer ce tracking automatisé au sein d’applications logicielles telles que les TMS voire les ERP.
Vers le train autonome
En Europe, le parc de wagons de marchandises s’élève à 600.000 unités environ avec des durées de vie de trente à cinquante ans. À un rythme de renouvellement de 1 % par an, les boîtiers non intrusifs proposés sont apparaissent comme la meilleure solution pour permettre au fret ferroviaire d’accéder rapidement aux services délivrés par les innovations numériques. Une transition progressive avant le lancement des premiers trains autonomes. Fret SNCF annonce son premier prototype d’ici 2022.
Testé dès octobre 2016 pour le compte de Saint-Gobain entre Dunkerque et Dieulouard, Le Train digital de Fret SNCF repose sur la technologie Traxens et a confirmé son potentiel sur toute l'Europe. Au moyen de boîtiers et de capteurs non intrusifs, interconnectés et communicants entre eux par radio, cette solution délivre une série d’informations à l’attention de tous les maillons du fret ferroviaire : client, conducteur du train, opérateur chargé de son suivi et gestionnaire de flottes de wagons. Preuve de son succès, l’entreprise de fret ferroviaire annonce par la voix de son directeur Innovation et Digital, Bertrand Minary, "l’équipement de 5.000 wagons d’ici à la fin de l’année contre un millier aujourd’hui".
Vers des approches prédictives
Pour Fret SNCF, ce déploiement devrait aussi se traduire par une augmentation de la rotation des wagons de ses clients d’environ 10 %, "un gain synonyme de productivité et de baisse des coûts". Au-delà des services de traçabilité et de suivi des envois, "notre technologie permet d’automatiser plusieurs opérations comme l'essai des freins. Objet d’un partenariat avec DB Cargo, cette procédure devrait être homologuée au deuxième semestre 2018", confie Bertrand Minary. Plus discret, Total dispose également de ses propres balises depuis 2013. "Sur un parc de 6.000 wagons, 20 % en sont équipés", déclare Jean-Christophe Hermand, directeur logistique au sein du groupe pétrolier.
Avec le concours de Bertin Instruments (ex-Saphymo), "le système fonctionne sur toute l’Europe et a permis d’optimiser les rotations de notre flotte. Aujourd’hui, nos développements concernent l’équipement du reste de notre parc, et le partage d’information pour optimiser notamment la maintenance selon une approche prédictive".
Capacité à dialoguer
De son côté, T3M a démontré l’interopérabilité des solutions mises sur le marché avec le concours d’Everysens et du loueur de wagons VTG. Dans le but d’améliorer le suivi de ses envois, l'opérateur de transport combiné rail-route a opté pour les boîtiers conçus par VTG. "La remontée des données permet d’informer nos clients sur l’avancée de leurs transports avec la même précision que le transport routier", assure Gwendal Gicquel, directeur général de T3M. Sur la base de 300 wagons équipés, "les boîtiers VTG transmettent des données brutes à la plateforme Everysens qui les traite et les transforme en informations opérationnelles pour le pilotage des transports par tous les maillons de la chaîne ferroviaire", explique Youness Lemrabet, président d’Everysens, également fournisseur de boîtiers utilisés par Danone Waters et ArcelorMittal. En plus de s’ouvrir à d’autres actifs comme les caisses mobiles ou les véhicules routiers, l’un des objectifs affichés par la start-up est d’intégrer ce tracking automatisé au sein d’applications logicielles telles que les TMS voire les ERP.
Vers le train autonome
En Europe, le parc de wagons de marchandises s’élève à 600.000 unités environ avec des durées de vie de trente à cinquante ans. À un rythme de renouvellement de 1 % par an, les boîtiers non intrusifs proposés sont apparaissent comme la meilleure solution pour permettre au fret ferroviaire d’accéder rapidement aux services délivrés par les innovations numériques. Une transition progressive avant le lancement des premiers trains autonomes. Fret SNCF annonce son premier prototype d’ici 2022.