La menace d’une grève à la SNCF plane sur les vacances de Noël. Le ministre délégué aux Transports et le PDG de la SNCF espèrent éviter un mouvement "pas approprié à l'égard de la population", selon la CFDT, qui ne s’y associera pas.
Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, éspèrent arriver rapidement à un compromis qui permettrait d'éviter une grève au moment des départs en vacances de Noël, notamment dans les TGV vers le Sud-Est. "J'ai eu un des leaders syndicaux qui a dit espérer une sortie de conflit en fin de matinée, c'est en tout cas le souhait que j'ai", a indiqué Jean-Baptiste Djebbari sur RMC, le 15 décembre 2021.
"Les discussions se poursuivent. [...] On n'était pas très loin d'un compromis hier soir", a précisé Jean-Pierre Farandou au Club de l'économie du Monde. La direction a fait des avancées et "j'espère que les [...] syndicats comprendront cette nécessité de compromis, mais ce n'est pas gagné, ce n'est pas fait", a-t-il noté, parlant d'un "petit espoir". "On le saura très vite ce matin et, de toute façon, l'offre de transport sera communiquée aux voyageurs dans le courant de l'après-midi", a-t-il poursuivi. Des appels à la grève ont été lancés sur différents réseaux SNCF, dont les TGV Sud-Est et Sud-Ouest, pour le premier week-end des vacances de Noël.
"Franchement, cette grève, si elle arrivait, [...] interviendrait à un très mauvais moment", alors que les vacances de Noël débutent et que la concurrence des trains à grande vitesse de Trenitalia arrive sur Paris-Lyon samedi, a insisté le PDG.
Pour sa part, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a expliqué que son syndicat ne s'associait pas à ce mouvement "pour une raison simple : c'est qu'on continue à privilégier la discussion et la négociation et que, franchement, le premier week-end des congés de Noël, ça ne nous paraît pas approprié à l'égard de la population".
"Appel à la responsabilité"
"Je le rappelle, la SNCF est en perte", a également souligné Jean-Pierre Farandou. Le groupe public devrait perdre "entre 1,5 et 2" milliards d'euros cette année et, "dans ces conditions, envisager une augmentation salariale n'est pas chose aisée".
"On ne peut pas être hyper généreux à la SNCF en ce moment. J'emprunte sur les marchés financiers pour payer les salaires du mois de décembre !"
La direction envisage tout de même une augmentation de la rémunération moyenne des personnels présents de 2,7 %, une prime de 600 euros pour les petits salaires et des améliorations de la grille statutaire, a-t-il dit. "Là-dessus, on voit arriver des conflits locaux", a soupiré Jean-Pierre Farandou, appelant les syndicats au compromis.
Jean-Baptiste Djebbari a dit lancer un "appel à la responsabilité", rappelant que l'État avait consenti d'importants efforts en faveur de la SNCF avec la reprise de 35 milliards d'euros de dette de SNCF Réseau, une relance de petites lignes ou de trains de nuit, ainsi que des avancées sociales en particulier pour les plus bas salaires.
Les syndicats réclament l'amélioration des conditions de travail, des embauches pour pallier des effectifs insuffisants, des hausses des salaires ou encore "une prime Covid".
"Il y aura des trains pour partir en vacances. Le sujet, c'est de savoir combien", a tenté de rassurer le ministre des Transports. Il a cependant estimé que ce serait "plus d'un train sur deux, et en tout cas pas un train sur cinq".
"Les discussions se poursuivent. [...] On n'était pas très loin d'un compromis hier soir", a précisé Jean-Pierre Farandou au Club de l'économie du Monde. La direction a fait des avancées et "j'espère que les [...] syndicats comprendront cette nécessité de compromis, mais ce n'est pas gagné, ce n'est pas fait", a-t-il noté, parlant d'un "petit espoir". "On le saura très vite ce matin et, de toute façon, l'offre de transport sera communiquée aux voyageurs dans le courant de l'après-midi", a-t-il poursuivi. Des appels à la grève ont été lancés sur différents réseaux SNCF, dont les TGV Sud-Est et Sud-Ouest, pour le premier week-end des vacances de Noël.
"Franchement, cette grève, si elle arrivait, [...] interviendrait à un très mauvais moment", alors que les vacances de Noël débutent et que la concurrence des trains à grande vitesse de Trenitalia arrive sur Paris-Lyon samedi, a insisté le PDG.
Pour sa part, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a expliqué que son syndicat ne s'associait pas à ce mouvement "pour une raison simple : c'est qu'on continue à privilégier la discussion et la négociation et que, franchement, le premier week-end des congés de Noël, ça ne nous paraît pas approprié à l'égard de la population".
"Appel à la responsabilité"
"Je le rappelle, la SNCF est en perte", a également souligné Jean-Pierre Farandou. Le groupe public devrait perdre "entre 1,5 et 2" milliards d'euros cette année et, "dans ces conditions, envisager une augmentation salariale n'est pas chose aisée".
"On ne peut pas être hyper généreux à la SNCF en ce moment. J'emprunte sur les marchés financiers pour payer les salaires du mois de décembre !"
La direction envisage tout de même une augmentation de la rémunération moyenne des personnels présents de 2,7 %, une prime de 600 euros pour les petits salaires et des améliorations de la grille statutaire, a-t-il dit. "Là-dessus, on voit arriver des conflits locaux", a soupiré Jean-Pierre Farandou, appelant les syndicats au compromis.
Jean-Baptiste Djebbari a dit lancer un "appel à la responsabilité", rappelant que l'État avait consenti d'importants efforts en faveur de la SNCF avec la reprise de 35 milliards d'euros de dette de SNCF Réseau, une relance de petites lignes ou de trains de nuit, ainsi que des avancées sociales en particulier pour les plus bas salaires.
Les syndicats réclament l'amélioration des conditions de travail, des embauches pour pallier des effectifs insuffisants, des hausses des salaires ou encore "une prime Covid".
"Il y aura des trains pour partir en vacances. Le sujet, c'est de savoir combien", a tenté de rassurer le ministre des Transports. Il a cependant estimé que ce serait "plus d'un train sur deux, et en tout cas pas un train sur cinq".