Dans son rapport annuel, la Cour des comptes salue l'adaptation de la SNCF à la crise sanitaire. Elle prévient cependant que les difficultés pourraient se poursuivre ces prochaines années car son modèle économique a été fragilisé.
La Cour des comptes s’est félicitée la gestion de crise de la SNCF qui "a su réagir et adapter son organisation pour répondre à ce défi et aux attentes des autorités publiques", puis "a également su accompagner la reprise du trafic lors du déconfinement". Mais le premier confinement et la reprise modérée de la fréquentation ont fait perdre 5 milliards d'euros d'excédent brut d'exploitation en 2020. Le groupe public a fini l'année sur une perte nette de 3 milliards d'euros. La Cour des comptes ne voit donc pas "de perspectives financières favorables pour les deux années à venir".
Fragilités structurelles
Cette crise révèle également "les fragilités structurelles du transport ferroviaire", selon les magistrats financiers : le réseau ferré national est en mauvais état, la productivité insuffisante, le fret ferroviaire est peu compétitif et l'endettement chronique. Les mesures d'urgence prises par l'État et la SNCF étaient "indispensables" mais "elles pourraient s'avérer insuffisantes si le cœur de métier du groupe, le transport ferroviaire devait être structurellement affecté par un changement durable de comportement des voyageurs", préviennent-ils.
Les bénéfices des TGV doivent en effet participer à l'entretien du réseau, de même que les droits de passage payés par les trains. La pérennité des subventions des transports régionaux est également menacée en cas de persistance de la crise sanitaire. La Cour des comptes demande en conséquence à l'État et à la direction de la SNCF de définir "une stratégie de relance du transport ferroviaire permettant de surmonter ces fragilités", sans s'étendre sur son contenu.
Pour le Premier ministre, Jean Castex, "en l'état actuel, le soutien de l'État est à la hauteur des besoins". Cependant, l'exécutif "reste très attentif à l'évolution des activités du groupe SNCF et aux moyens de faire face à d'éventuelles nouvelles dégradations économiques" a-t-il ajouté.
Fragilités structurelles
Cette crise révèle également "les fragilités structurelles du transport ferroviaire", selon les magistrats financiers : le réseau ferré national est en mauvais état, la productivité insuffisante, le fret ferroviaire est peu compétitif et l'endettement chronique. Les mesures d'urgence prises par l'État et la SNCF étaient "indispensables" mais "elles pourraient s'avérer insuffisantes si le cœur de métier du groupe, le transport ferroviaire devait être structurellement affecté par un changement durable de comportement des voyageurs", préviennent-ils.
Les bénéfices des TGV doivent en effet participer à l'entretien du réseau, de même que les droits de passage payés par les trains. La pérennité des subventions des transports régionaux est également menacée en cas de persistance de la crise sanitaire. La Cour des comptes demande en conséquence à l'État et à la direction de la SNCF de définir "une stratégie de relance du transport ferroviaire permettant de surmonter ces fragilités", sans s'étendre sur son contenu.
Pour le Premier ministre, Jean Castex, "en l'état actuel, le soutien de l'État est à la hauteur des besoins". Cependant, l'exécutif "reste très attentif à l'évolution des activités du groupe SNCF et aux moyens de faire face à d'éventuelles nouvelles dégradations économiques" a-t-il ajouté.