Alors que Dunkerque et Calais ont enregistré en 2018 une baisse de leurs trafics fret sur le transmanche, le tunnel sous la Manche opéré par Getlink affiche une progression de 3 %. Au total, les navettes marchandises du lien fixe ont signé un nouveau record avec le traitement de près de 1,7 million de camions.
Passé cette performance, le président de Getlink, Jacques Gounon, s’étonne des accords passés entre l’État britannique et trois compagnies ferries (Brittany Ferries, DFDS et Seaborne) pour accroître la capacité de transport transmanche.
Dans un courrier adressé au secrétaire d’État britannique aux Transports, Chris Grayling, Getlink exprime sa "vive inquiétude" et souligne les risques de distorsion de concurrence d’une telle action qui "constitueraient une violation du contrat de concession avec Eurotunnel et plus largement du droit à la concurrence et des aides d’État en vigueur".
Pour limiter ce risque, Getlink se déclare prêt à déployer des rotations de navettes fret supplémentaires à condition que l’État britannique en supporte les coûts associés à l’instar des accords passés avec les trois compagnies de ferries.
Dans son courrier, Jacques Gounon rappelle en outre le projet porté par son groupe de développer un terminal de fret ferroviaire pour remorques non accompagnées à Folkestone "dont la réalisation supposerait un soutien financier public. En tout état de cause, Eurotunnel reste prêt à fournir une capacité supplémentaire dans le cadre de contrats équivalents à ceux que vous avez conclus avec des opérateurs de ferries et nous nous réservons tous les droits de contester une telle mesure entre le Royaume-Uni et la France".
Trois contrôles en 1994 contre huit aujourd’hui
Au-delà, Getlink appelle les responsables politiques à préciser dès que possible la nature des accords douaniers à mettre en place entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. "Eurotunnel travaille à ce que les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit n’aient pas d’impact significatif sur le trafic dans le tunnel comme le montre son histoire : à son ouverture en 1994, les camions ne passaient que trois contrôles avant d’embarquer contre huit aujourd’hui, ce qui n’a pas empêché le trafic de camions d’être multiplié par quatre entre 1994 et 2018".
Pour limiter ce risque, Getlink se déclare prêt à déployer des rotations de navettes fret supplémentaires à condition que l’État britannique en supporte les coûts associés à l’instar des accords passés avec les trois compagnies de ferries.
Dans son courrier, Jacques Gounon rappelle en outre le projet porté par son groupe de développer un terminal de fret ferroviaire pour remorques non accompagnées à Folkestone "dont la réalisation supposerait un soutien financier public. En tout état de cause, Eurotunnel reste prêt à fournir une capacité supplémentaire dans le cadre de contrats équivalents à ceux que vous avez conclus avec des opérateurs de ferries et nous nous réservons tous les droits de contester une telle mesure entre le Royaume-Uni et la France".
Trois contrôles en 1994 contre huit aujourd’hui
Au-delà, Getlink appelle les responsables politiques à préciser dès que possible la nature des accords douaniers à mettre en place entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. "Eurotunnel travaille à ce que les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit n’aient pas d’impact significatif sur le trafic dans le tunnel comme le montre son histoire : à son ouverture en 1994, les camions ne passaient que trois contrôles avant d’embarquer contre huit aujourd’hui, ce qui n’a pas empêché le trafic de camions d’être multiplié par quatre entre 1994 et 2018".