Aucune commande n'a encore été passée, mais Eurostar, qui exploite des liaisons ferroviaires entre cinq pays – France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas et Allemagne – envisage d'acquérir 50 nouveaux trains à horizon 2030 pour absorber "la demande croissante de voyages [et] accueillir les 30 M de passagers annuels d'ici 2030" qu'elle s'est fixés comme objectifs.
Les nouvelles rames viendraient en partie remplacer celles devant être mises au rebut, vu leur ancienneté. Au total, ces potentielles acquisitions porteraient la flotte d'Eurostar à 67 trains, contre 51 actuellement.
"L'objectif est de mettre en service les premiers nouveaux trains au début des années 2030", indique Eurostar.
2 Md€ de chiffre d'affaires
La compagnie, détenue majoritairement par SNCF Voyageurs, avec des participations de la compagnie belge SNCB, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le fonds d'investissement Federated Hermes Infrastructure, a enregistré un chiffre d'affaires record de 2 Md€ en 2023. Elle n'a pas divulgué son résultat net.
Eurostar a transporté 18,6 M de voyageurs en 2023, un chiffre en hausse de 22 % par rapport à l'année précédente. Les relations ayant connu les plus fortes progressions sont celles entre Amsterdam et Londres (+ 38 %), Bruxelles et Londres (+ 33 %), ouvertes en 2018, et Paris et Londres (+ 25 %).
La filiale de SNCF Voyageurs a également annoncé avoir réduit d'un tiers sa dette nette, qui s'élève désormais à 650 M€, grâce à "une forte génération de trésorerie à la suite de son redressement post-Covid [et] un nouveau prêt à terme vert de 650 millions d'euros sur cinq ans".
Eurostar fait circuler des TGV depuis 1994 entre Londres et le continent européen en passant dans le tunnel sous la Manche. Sauvée in extremis de la fermeture en 2021, la compagnie a absorbé à l'automne dernier la marque Thalys, qui exploitait depuis 1995 les liaisons entre Paris, le Benelux et le nord-ouest de l'Allemagne.
La dernière commande de la compagnie ferroviaire remonte à 2014, quand Eurostar avait acquis sept rames auprès de Siemens.
La rédaction (avec l'AFP)