Selon un rapport sénatorial, le modèle économique de la SNCF, et du secteur ferroviaire en général, est "dans l'impasse", incapable de permettre le redressement du groupe public et d'assurer la modernisation du réseau.
Dans un rapport publié le 9 mars 2022, des sénateurs alertent sur la viabilité du modèle économique de la SNCF et souhaitent que le financement du réseau soit repensé. La réforme de 2018, notamment, vise un autofinancement du système ferroviaire.
Ce "modèle de financement, qui fait dépendre la situation et les perspectives financières de SNCF Réseau ainsi que le renouvellement des infrastructures ferroviaires des bénéfices de SNCF Voyageurs et du TGV, n'est ni sain, ni viable et les conséquences de long terme de la crise sur la profitabilité de la grande vitesse pourraient en affecter l'équilibre", écrivent les rapporteurs.
Or, SNCF Voyageurs n'a dû sa survie qu'aux concours des régions et d'Île-de-France Mobilités pendant la crise sanitaire.
La compagnie publique souffre, selon Hervé Maurey (Union centriste, Eure) et Stéphane Sautarel (LR, Cantal), d'un "déficit de compétitivité".
Sa dette a augmenté, ses investissements se sont effondrés, et le poids croissant des péages – les droits de passage pour faire passer les trains – pose la question de leur soutenabilité à moyen terme, insistent-ils.
"Injonctions contradictoires"
Plus généralement, la hausse annoncée des péages, de 3,6 % par an ces prochaines années, les inquiète, alors qu'ils sont déjà les plus élevés d'Europe. "Ce n'est pas ça qui va favoriser l'offre", a relevé Hervé Maurey, prônant une remise à plat du mode de financement du réseau.
La SNCF doit, selon les deux sénateurs, "faire sa révolution" et réaliser "d'importants gains de productivité" en supprimant davantage d'emplois, en assouplissant l'organisation du travail et en rendant les cheminots plus polyvalents. Tant côté Réseau que Voyageurs.
Quant à l'État, il doit avoir les moyens de ses ambitions, disent-ils, regrettant les "injonctions contradictoires" fréquentes du gouvernement. "Le déficit d'engagements financiers dans les infrastructures ferroviaires est manifeste", accusent-ils, pointant en particulier le manque d'ambition du "contrat de performance" qui doit être signé avec SNCF Réseau.
Il faut selon eux "sortir SNCF Réseau du groupe SNCF", afin qu'il puisse "être rendu réellement indépendant de l'opérateur historique", et lui donner davantage de moyens pour rénover et moderniser le réseau.
Ce "modèle de financement, qui fait dépendre la situation et les perspectives financières de SNCF Réseau ainsi que le renouvellement des infrastructures ferroviaires des bénéfices de SNCF Voyageurs et du TGV, n'est ni sain, ni viable et les conséquences de long terme de la crise sur la profitabilité de la grande vitesse pourraient en affecter l'équilibre", écrivent les rapporteurs.
Or, SNCF Voyageurs n'a dû sa survie qu'aux concours des régions et d'Île-de-France Mobilités pendant la crise sanitaire.
La compagnie publique souffre, selon Hervé Maurey (Union centriste, Eure) et Stéphane Sautarel (LR, Cantal), d'un "déficit de compétitivité".
Sa dette a augmenté, ses investissements se sont effondrés, et le poids croissant des péages – les droits de passage pour faire passer les trains – pose la question de leur soutenabilité à moyen terme, insistent-ils.
"Injonctions contradictoires"
Plus généralement, la hausse annoncée des péages, de 3,6 % par an ces prochaines années, les inquiète, alors qu'ils sont déjà les plus élevés d'Europe. "Ce n'est pas ça qui va favoriser l'offre", a relevé Hervé Maurey, prônant une remise à plat du mode de financement du réseau.
La SNCF doit, selon les deux sénateurs, "faire sa révolution" et réaliser "d'importants gains de productivité" en supprimant davantage d'emplois, en assouplissant l'organisation du travail et en rendant les cheminots plus polyvalents. Tant côté Réseau que Voyageurs.
Quant à l'État, il doit avoir les moyens de ses ambitions, disent-ils, regrettant les "injonctions contradictoires" fréquentes du gouvernement. "Le déficit d'engagements financiers dans les infrastructures ferroviaires est manifeste", accusent-ils, pointant en particulier le manque d'ambition du "contrat de performance" qui doit être signé avec SNCF Réseau.
Il faut selon eux "sortir SNCF Réseau du groupe SNCF", afin qu'il puisse "être rendu réellement indépendant de l'opérateur historique", et lui donner davantage de moyens pour rénover et moderniser le réseau.