La Commission européenne dément avoir critiqué le coût du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, comme l'avait affirmé l'eurodéputée verte française Karima Delli.
Mercredi 5 novembre, la Commission européenne a nié avoir émis des critiques devant le Parlement européen sur le coût et l'impact environnemental du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. La veille, l'eurodéputée verte française Karima Delli affirmait le contraire. Selon l'élue, des représentants de la Commission européenne avaient pris leurs distances le 4 novembre avec le projet au cours d'une audition devant la commission Transports du Parlement, relevant notamment que le coût grimperait à 26 milliards d'euros dans les projections actuelles.
"La Commission européenne soutient pleinement la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin. Depuis le lancement de la politique Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) de l'Europe, ce projet figure parmi les projets d'infrastructure les plus importants et reçoit le soutien entier de l'Europe", a affirmé le coordonnateur européen pour le corridor méditerranéen, Laurens Jan Brinkhorst. "Le Lyon-Turin représente le seul passage est-ouest ou ouest-est dans les Alpes qui permet ainsi, non seulement l'échange de biens entre la France et l'Italie du nord mais aussi entre l'Espagne et l'Italie, reliant la péninsule ibérique et le midi de la France à l'est de l'Europe", a-t-il souligné. La présentation devant le Parlement européen a été faite par des experts indépendants et non des fonctionnaires de la Commission européenne, a insisté Laurens Jan Brinkhorst.
Désengagement européen ?
Selon Karima Delli, l'impact environnemental du projet avait également été mis en cause, tant au niveau des émissions de CO2 lors du chantier que du retraitement des déchets générés par les travaux. L'eurodéputée a enfin cité un rapport de la Commission européenne dans lequel il est précisé que le tunnel de base serait construit dans une première phase. "Les autres éléments suivront seulement si la demande de transport sur le réseau croit vers les limites de capacité", a-t-elle poursuivi, citant ce document. Selon elle, cela signifie "une forme de désengagement de la Commission sur le projet dans son ensemble", a jugé l'élue.
La Cour des comptes française a stigmatisé "la part de responsabilité de l'Europe dans le dévoiement du rôle conféré à la grande vitesse", en "échafaudant un plan ambitieux de réseau européen de transport (...) quitte à prendre fait et cause pour des projets dont la rentabilité socio-économique est discutée".
"La Commission européenne soutient pleinement la nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin. Depuis le lancement de la politique Réseau Transeuropéen de Transport (RTE-T) de l'Europe, ce projet figure parmi les projets d'infrastructure les plus importants et reçoit le soutien entier de l'Europe", a affirmé le coordonnateur européen pour le corridor méditerranéen, Laurens Jan Brinkhorst. "Le Lyon-Turin représente le seul passage est-ouest ou ouest-est dans les Alpes qui permet ainsi, non seulement l'échange de biens entre la France et l'Italie du nord mais aussi entre l'Espagne et l'Italie, reliant la péninsule ibérique et le midi de la France à l'est de l'Europe", a-t-il souligné. La présentation devant le Parlement européen a été faite par des experts indépendants et non des fonctionnaires de la Commission européenne, a insisté Laurens Jan Brinkhorst.
Désengagement européen ?
Selon Karima Delli, l'impact environnemental du projet avait également été mis en cause, tant au niveau des émissions de CO2 lors du chantier que du retraitement des déchets générés par les travaux. L'eurodéputée a enfin cité un rapport de la Commission européenne dans lequel il est précisé que le tunnel de base serait construit dans une première phase. "Les autres éléments suivront seulement si la demande de transport sur le réseau croit vers les limites de capacité", a-t-elle poursuivi, citant ce document. Selon elle, cela signifie "une forme de désengagement de la Commission sur le projet dans son ensemble", a jugé l'élue.
La Cour des comptes française a stigmatisé "la part de responsabilité de l'Europe dans le dévoiement du rôle conféré à la grande vitesse", en "échafaudant un plan ambitieux de réseau européen de transport (...) quitte à prendre fait et cause pour des projets dont la rentabilité socio-économique est discutée".