Le constructeur de matériel ferroviaire Alstom va céder à l'espagnol CAF l'un de ses sites les plus importants. Les salariés de l'usine de Reichshoffen restent confiants dans l’avenir du site en raison de la solidité du repreneur dont le carnet de commandes est bien rempli.
Alstom va vendre à l'entreprise espagnole CAF son usine de trains régionaux de Reichshoffen (Bas-Rhin), qui emploie 760 salariés. Cette cession, en contrepartie de l'acceptation par la Commission européenne de la fusion d'Alstom avec le canadien Bombardier, inclut aussi ses plateformes de trains régionaux "Coradia polyvalent" et "Talent 3", cette dernière étant "actuellement développée à Hennigsdorf, en Allemagne", ont précisé Alstom et CAF.
L'entreprise ibérique "se félicite de cette transaction qui lui permettra de poursuivre son développement grâce aux compétences et au savoir-faire des sites concernés". De même source, "La clôture de la transaction est prévue entre avril et septembre 2022". Le montant n'a en revanche pas été divulgué.
CAF s'est imposé après le retrait de l'autre repreneur en lice, le tchèque Skoda Transportation, selon le quotidien "Les Échos". Des négociations exclusives nouées avec Skoda n'avaient pas abouti à l'échéance du 31 juillet 2021, et un délai supplémentaire avait été accordé à Alstom par la Commission pour trouver un repreneur. Outre Skoda, CAF s'était manifesté mais le japonais Hitachi n'avait pas donné suite.
Les syndicats de Reichshoffen avaient exprimé leur préférence pour le groupe espagnol par rapport à Skoda – homonyme mais sans lien avec la filiale automobile de Volkswagen –, estimant supérieures sa "capacité technique" et son "assise commerciale".
"Charge de travail conséquente"
De fait, le 24 novembre, le porte-parole de l'intersyndicale CGT/FO/CFE-CGC de Reichshoffen, Daniel Dreger, a salué "une nouvelle qui rassure les salariés", CAF étant en train de "gagner beaucoup de contrats et de grignoter des parts de marché [...]. Ils ont une charge de travail conséquente par rapport à ce que Skoda pouvait nous amener". "Par ailleurs, il faut savoir qu’Alstom ne nous laisse pas tomber, Alstom nous amène une charge de travail jusqu'à mi-2026, en ce qui concerne les études et la production industrielle", a déclaré Daniel Dreger.
"Même après la vente, nous resterons en consortium pour la production des trains Regiolis, notamment à hydrogène, donc le site de Reichshoffen va continuer à produire les trains Regiolis, dont on attend encore certaines commandes en France", a-t-il ajouté.
Il a assorti cette satisfaction d'un bémol : "Bien sûr, il y a de l'amertume de quitter Alstom [...] c'est un groupe de 75.000 personnes, là nous allons rejoindre un groupe composé de 4.500 à 6.000 personnes en Europe". "Tout ce que nous avions obtenu chez Alstom, il faudra batailler chez CAF pour obtenir des accords, et ce ne sera pas une mince affaire", a également prévenu le responsable syndical.
Alstom a bouclé début 2021 l'absorption de son concurrent Bombardier Transport pour 5,5 milliards d'euros, devenant le numéro 2 mondial de la construction ferroviaire derrière le chinois CRRC mais devant l'allemand Siemens Mobility
L'entreprise ibérique "se félicite de cette transaction qui lui permettra de poursuivre son développement grâce aux compétences et au savoir-faire des sites concernés". De même source, "La clôture de la transaction est prévue entre avril et septembre 2022". Le montant n'a en revanche pas été divulgué.
CAF s'est imposé après le retrait de l'autre repreneur en lice, le tchèque Skoda Transportation, selon le quotidien "Les Échos". Des négociations exclusives nouées avec Skoda n'avaient pas abouti à l'échéance du 31 juillet 2021, et un délai supplémentaire avait été accordé à Alstom par la Commission pour trouver un repreneur. Outre Skoda, CAF s'était manifesté mais le japonais Hitachi n'avait pas donné suite.
Les syndicats de Reichshoffen avaient exprimé leur préférence pour le groupe espagnol par rapport à Skoda – homonyme mais sans lien avec la filiale automobile de Volkswagen –, estimant supérieures sa "capacité technique" et son "assise commerciale".
"Charge de travail conséquente"
De fait, le 24 novembre, le porte-parole de l'intersyndicale CGT/FO/CFE-CGC de Reichshoffen, Daniel Dreger, a salué "une nouvelle qui rassure les salariés", CAF étant en train de "gagner beaucoup de contrats et de grignoter des parts de marché [...]. Ils ont une charge de travail conséquente par rapport à ce que Skoda pouvait nous amener". "Par ailleurs, il faut savoir qu’Alstom ne nous laisse pas tomber, Alstom nous amène une charge de travail jusqu'à mi-2026, en ce qui concerne les études et la production industrielle", a déclaré Daniel Dreger.
"Même après la vente, nous resterons en consortium pour la production des trains Regiolis, notamment à hydrogène, donc le site de Reichshoffen va continuer à produire les trains Regiolis, dont on attend encore certaines commandes en France", a-t-il ajouté.
Il a assorti cette satisfaction d'un bémol : "Bien sûr, il y a de l'amertume de quitter Alstom [...] c'est un groupe de 75.000 personnes, là nous allons rejoindre un groupe composé de 4.500 à 6.000 personnes en Europe". "Tout ce que nous avions obtenu chez Alstom, il faudra batailler chez CAF pour obtenir des accords, et ce ne sera pas une mince affaire", a également prévenu le responsable syndical.
Alstom a bouclé début 2021 l'absorption de son concurrent Bombardier Transport pour 5,5 milliards d'euros, devenant le numéro 2 mondial de la construction ferroviaire derrière le chinois CRRC mais devant l'allemand Siemens Mobility