Le français Alstom et l'allemand Siemens ont "négocié un accord" pour former un géant européen du ferroviaire face au chinois CRRC, bien qu'aucune décision n'ait été prise.
Alstom et Siemens ont "négocié un accord" de fusion, a affirmé lundi 25 septembre le quotidien allemand "Handelsblatt". Les pourparlers de fusion engagés "vont bien au-delà de l'habituel "tout le monde discute avec tout le monde" qui est de rigueur dans cette branche", écrit le journal économique sur la foi de sources internes aux deux groupes.
"Airbus du rail"
Selon le "Handelsblatt", le conglomérat de Munich réunit mardi 26 septembre son conseil de surveillance, pendant qu'Alstom tiendra un conseil d'administration, ce qu'a confirmé une source proche du dossier, ajoutant que les deux conseils se prononceront sur ce projet. Le scénario d'un rapprochement entre Alstom et Siemens, évoqué puis avorté en 2014-2015, a ressurgi vendredi 22 septembre lorsque le constructeur du TGV a confirmé des "discussions en cours" avec le groupe allemand.
D'après le "Handelsblatt", l'accord négocié prévoit l'absorption du pôle ferroviaire de Siemens par Alstom, spécialisé dans le rail depuis la cession de son pôle énergie à General Electric, pour former un groupe installé et coté à Paris mais dont l'allemand prendrait la moitié du capital. La présidence du conseil de surveillance de cet "Airbus du rail" reviendrait à Siemens, tandis que le patron d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, conserverait la tête du directoire.
Il s'agit pour Siemens et Alstom, qui réalisent respectivement 7,8 et 7,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel dans le rail, de s'unir face au géant chinois CRRC (18,1 milliards d'euros), issu d'une fusion pilotée par Pékin et qui lorgne désormais sur les marchés européens en discutant avec le tchèque Skoda Transportation.
Décidé à grossir dans le rail, Siemens discutait depuis plusieurs mois avec le canadien Bombardier pour former deux coentreprises, l'une dans le matériel ferroviaire et l'autre dans la signalisation. Mais Bombardier étant très implanté en Allemagne, ce scénario pose autant de problèmes de concurrence et de suppressions potentielles de postes que celui d'une fusion Alstom-Siemens.
La dimension politique pèse en revanche pour un rapprochement franco-allemand : les deux groupes attendent des autorités européennes de la concurrence qu'elles prennent en compte "la nécessité de faire contrepoids face à CRRC sur le marché mondial", écrit le "Handelsblatt", et savent pouvoir compter sur les politiques, qui "privilégient une solution européenne".
"Airbus du rail"
Selon le "Handelsblatt", le conglomérat de Munich réunit mardi 26 septembre son conseil de surveillance, pendant qu'Alstom tiendra un conseil d'administration, ce qu'a confirmé une source proche du dossier, ajoutant que les deux conseils se prononceront sur ce projet. Le scénario d'un rapprochement entre Alstom et Siemens, évoqué puis avorté en 2014-2015, a ressurgi vendredi 22 septembre lorsque le constructeur du TGV a confirmé des "discussions en cours" avec le groupe allemand.
D'après le "Handelsblatt", l'accord négocié prévoit l'absorption du pôle ferroviaire de Siemens par Alstom, spécialisé dans le rail depuis la cession de son pôle énergie à General Electric, pour former un groupe installé et coté à Paris mais dont l'allemand prendrait la moitié du capital. La présidence du conseil de surveillance de cet "Airbus du rail" reviendrait à Siemens, tandis que le patron d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, conserverait la tête du directoire.
Il s'agit pour Siemens et Alstom, qui réalisent respectivement 7,8 et 7,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel dans le rail, de s'unir face au géant chinois CRRC (18,1 milliards d'euros), issu d'une fusion pilotée par Pékin et qui lorgne désormais sur les marchés européens en discutant avec le tchèque Skoda Transportation.
Décidé à grossir dans le rail, Siemens discutait depuis plusieurs mois avec le canadien Bombardier pour former deux coentreprises, l'une dans le matériel ferroviaire et l'autre dans la signalisation. Mais Bombardier étant très implanté en Allemagne, ce scénario pose autant de problèmes de concurrence et de suppressions potentielles de postes que celui d'une fusion Alstom-Siemens.
La dimension politique pèse en revanche pour un rapprochement franco-allemand : les deux groupes attendent des autorités européennes de la concurrence qu'elles prennent en compte "la nécessité de faire contrepoids face à CRRC sur le marché mondial", écrit le "Handelsblatt", et savent pouvoir compter sur les politiques, qui "privilégient une solution européenne".