Les représentants du personnel du transporteur de colis Mory Ducros ont été informés jeudi 9 janvier en comité d'entreprise du détail des offres de reprise du groupe en redressement judiciaire, l'actionnaire principal proposant de sauvegarder 1.900 emplois sur 5.000.
Arcole Industries, le principal actionnaire de Mory Ducros, offre de reprendre 1.900 salariés, "dont 1.754 pour l'entreprise et le reste pour ses filiales", a indiqué un porte-parole du groupe Mory Ducros. À l'issue du CE, les syndicats ont détaillé les trois autres offres. L'une émane d'un groupe d'avocats voulant reprendre des agences dans le Nord de la France. Une deuxième a été formulée par les transports Malherbe, un groupe normand intéressé par une trentaine d'agences. Elles concernent au total 400 à 500 salariés. La troisième porte uniquement sur la reprise de matériel. Aucune n'évoque les 2.000 emplois de sous-traitance dépendant de Mory Ducros.
"1.754 emplois sauvés, on se moque de nous, c'est une quantité ridicule", a réagi Jean-Claude Hacquard (CGT). "Ça ne fait vraiment pas beaucoup", a renchéri Patrice Clos, secrétaire général de la Fédération FO/UNCP Transports. Avec les salariés des sous-traitants, "ça fait plus de 5.000 salariés à la lourde", calcule Patrice Clos. Il estime que les offres partielles reviennent à "un découpage de Mory Ducros" et que celle d'Arcole, "qui a conduit à la situation actuelle", est "encore moins acceptable" puisqu'il "ne reprendrait même pas un tiers des salariés". "Il faut qu'Arcole améliore son offre, qu'on sauve plus d'emplois", demande Fabian Tosolini, secrétaire national CFDT transports, premier syndicat dans l'entreprise.
Le nom des sites voués à disparaître parmi les 85 actuels sera connu le 15 janvier, a précisé FO. Selon le syndicat, le financement du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) par Arcole s'élève à 7,2 millions tandis que l'organisme de formation de la branche fournirait une aide exceptionnelle de 270.000 euros, soit "très peu". La CFDT a aussi évoqué la possibilité de "25 millions d'euros de l'État pour l'aide à la reprise" du groupe. Plusieurs syndicats ont indiqué qu'ils n'appelleraient pas les salariés à la mobilisation. "Mais nous les accompagnerons s'ils décident de s'exprimer", a ajouté Jean-Claude Hacquard (CGT).
Verdict le 31 janvier
Les offres de reprise font maintenant l'objet d'une période dite d'amélioration qui permet aux repreneurs de modifier au mieux leurs propositions. Puis, le 31 janvier, le tribunal de commerce rendra son verdict.
"1.754 emplois sauvés, on se moque de nous, c'est une quantité ridicule", a réagi Jean-Claude Hacquard (CGT). "Ça ne fait vraiment pas beaucoup", a renchéri Patrice Clos, secrétaire général de la Fédération FO/UNCP Transports. Avec les salariés des sous-traitants, "ça fait plus de 5.000 salariés à la lourde", calcule Patrice Clos. Il estime que les offres partielles reviennent à "un découpage de Mory Ducros" et que celle d'Arcole, "qui a conduit à la situation actuelle", est "encore moins acceptable" puisqu'il "ne reprendrait même pas un tiers des salariés". "Il faut qu'Arcole améliore son offre, qu'on sauve plus d'emplois", demande Fabian Tosolini, secrétaire national CFDT transports, premier syndicat dans l'entreprise.
Le nom des sites voués à disparaître parmi les 85 actuels sera connu le 15 janvier, a précisé FO. Selon le syndicat, le financement du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) par Arcole s'élève à 7,2 millions tandis que l'organisme de formation de la branche fournirait une aide exceptionnelle de 270.000 euros, soit "très peu". La CFDT a aussi évoqué la possibilité de "25 millions d'euros de l'État pour l'aide à la reprise" du groupe. Plusieurs syndicats ont indiqué qu'ils n'appelleraient pas les salariés à la mobilisation. "Mais nous les accompagnerons s'ils décident de s'exprimer", a ajouté Jean-Claude Hacquard (CGT).
Verdict le 31 janvier
Les offres de reprise font maintenant l'objet d'une période dite d'amélioration qui permet aux repreneurs de modifier au mieux leurs propositions. Puis, le 31 janvier, le tribunal de commerce rendra son verdict.