Un an après sa naissance, la justice a prononcé la liquidation de MoryGlobal, avec une poursuite d'activité d'un mois qui n'empêche pas le licenciement des 2.150 salariés, déterminés à se battre pour un plan social "digne".
Mardi 31 mars, le tribunal de commerce de Bobigny a décidé de mettre fin à la lente agonie de MoryGlobal, qu'il avait placé en redressement le 10 février avec une période d'observation de six mois. "C'est un jour noir", a commenté le président du tribunal après avoir rendu sa décision, accueillie par des cris et des huées de plusieurs dizaines de salariés rassemblés à l'extérieur. "On est écœurés. On a été roulés dans la farine pendant des années", a confié Mourad Ben Kraouda, 53 ans, employé par Mory depuis 35 ans. "C'est une histoire qui se termine. Mory avait près de 200 ans", a ajouté, ému, Jean-Claude Hacquard (CGT). "C'est un coup de massue pour tous les salariés qui vont perdre leur travail. On ne sait pas comment on va être accompagnés", a-t-il ajouté.
Les employés recevront leur lettre de licenciement "fin avril", a précisé Thomas Hollande, avocat du comité d'entreprise et fils du président de la République, qui va mettre à profit le mois d'avril pour "consolider" le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Le sursis d'un mois permettra à l'administrateur judiciaire de "mener à bien les consultations avec les organisations syndicales" et de "procéder au licenciement des salariés" de l'entreprise, a précisé le tribunal. La liquidation signe la fin des espoirs pour les 2.150 salariés, rescapés pour la plupart du plan social de 2014 consécutif à la faillite de Mory Ducros, une des plus lourdes socialement depuis celle de Moulinex en 2001.
Les employés recevront leur lettre de licenciement "fin avril", a précisé Thomas Hollande, avocat du comité d'entreprise et fils du président de la République, qui va mettre à profit le mois d'avril pour "consolider" le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Le sursis d'un mois permettra à l'administrateur judiciaire de "mener à bien les consultations avec les organisations syndicales" et de "procéder au licenciement des salariés" de l'entreprise, a précisé le tribunal. La liquidation signe la fin des espoirs pour les 2.150 salariés, rescapés pour la plupart du plan social de 2014 consécutif à la faillite de Mory Ducros, une des plus lourdes socialement depuis celle de Moulinex en 2001.