L'administrateur judiciaire a annoncé hier en fin d'après-midi qu'un accord était en vue avec Arcole Industries, l'actionnaire principal de Mory Ducros, qui jusqu'au bout aura menacé de jeter l'éponge.
Depuis l'annonce en novembre du dépôt de bilan du numéro deux français de la messagerie, l'un des plus importants depuis la faillite de Moulinex en 2001, le dossier a été marqué par une succession de rebondissements et négociations marathon entre le repreneur et les syndicats. Ces derniers jours, le bras de fer s'était déplacé entre Arcole et l'administrateur, Philippe Blériot.
"Je suis redevenu optimiste compte tenu des efforts qu'a faits le repreneur. J'ai bon espoir qu'on arrive ce soir à un accord", a déclaré Philippe Blériot, après un comité d'entreprise (CE) suspendu à plusieurs reprises depuis mercredi. L'administrateur a dit attendre désormais "des engagements écrits et pas seulement des échanges de mails" avec Arcole.
Date butoir le 5 mars
Les discussions entre André Lebrun, président d'Arcole, et Philippe Blériot, butaient depuis plusieurs jours sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) accompagnant l'offre de reprise validée le 6 février par le tribunal de commerce.
Un accord devait être trouvé très rapidement pour permettre à l'administration de se prononcer sur le plan et que l'entreprise puisse envoyer les lettres de licenciement avant le 5 mars, dernier délai.
Selon une source syndicale, l'accord a été trouvé et ne restait plus qu'à formaliser pour être présenté au CE, qui reprendra aujourd’hui à 9 h 30.
Peu avant, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait appelé toutes les parties à faire preuve de "sagesse" pour ne pas faire capoter la reprise.
Transport express
Issue en vue pour le sauvetage de Mory Ducros
Le spectre d'une liquidation du transporteur Mory Ducros s'est éloigné hier, avec la perspective de la présentation aujourd’hui d'un accord entre l'administrateur et le repreneur Arcole, qui permettra de sauver plus de 2.000 emplois.