La Commission européenne propose une enveloppe de 6 millions d'euros pour venir en aide aux travailleurs licenciés du transporteur de colis Mory Ducros et les aider à retrouver un emploi, en réponse à une demande de la France.
Bruxelles a proposé lundi 23 février 6 millions d'euros pour les travailleurs licenciés de Mory Ducros. Cette mesure d'aide concerne 2.513 travailleurs sur 84 sites dans l'Hexagone et passe par le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM), qui vient en aide notamment aux travailleurs licenciés en raison de la crise économique. Le fonds "contribuera à faciliter et à accélérer la transition professionnelle des travailleurs en les aidant à adapter leurs compétences aux exigences de futurs emplois", a estimé Marianne Thyssen, la commissaire européenne chargée de l'Emploi et des Affaires sociales. Les travailleurs bénéficieront de conseils et d'orientations. Le coût total des mesures est estimé à 10 millions d'euros, dont 6 pris en charge par le fonds européen. Elles doivent encore obtenir le feu vert du Parlement européen et des États membres.
Mis en redressement en novembre 2013, Mory Ducros, ancien numéro deux français de la messagerie, avait été repris en février 2014 par son actionnaire, au prix de 2.800 licenciements et de très fortes tensions internes. Le transport routier de marchandises dans des véhicules de plus de 3,5 tonnes a été frappé de plein fouet par la crise. Il a diminué de 21 % en France entre 2007 et 2012, selon des chiffres de la Commission européenne. La réduction des volumes à transporter a provoqué une guerre des prix. À cela est venu s'ajouter une augmentation des coûts (carburant, salaires, matériaux), qui a conduit à une détérioration constante des marges d'exploitation et à une série de pertes pour le secteur en France.
Mis en redressement en novembre 2013, Mory Ducros, ancien numéro deux français de la messagerie, avait été repris en février 2014 par son actionnaire, au prix de 2.800 licenciements et de très fortes tensions internes. Le transport routier de marchandises dans des véhicules de plus de 3,5 tonnes a été frappé de plein fouet par la crise. Il a diminué de 21 % en France entre 2007 et 2012, selon des chiffres de la Commission européenne. La réduction des volumes à transporter a provoqué une guerre des prix. À cela est venu s'ajouter une augmentation des coûts (carburant, salaires, matériaux), qui a conduit à une détérioration constante des marges d'exploitation et à une série de pertes pour le secteur en France.