Les patrons du transporteur Norbert Dentressangle et de son acquéreur américain, XPO Logistics, se sont montrés rassurants après cette opération inattendue qui apporte, selon eux, une réponse à la succession du fondateur du groupe français et en assure la pérennité en devenant un géant mondial du secteur.
Annoncée mardi 28 avril, la transaction évaluée à 3,24 milliards d'euros, comprend le rachat en numéraire par XPO Logistics de la participation de 67 % détenue par Norbert Dentressangle et sa famille. Il sera suivi d'une offre publique d'achat au prix de 217,50 euros par action Norbert Dentressangle (ND) auprès des actionnaires minoritaires, représentant une prime de 36,7 % comparé au cours de clôture du titre mardi soir à la Bourse de Paris.
"Cette offre est arrivée non sollicitée et de façon inattendue" mais "il ne pouvait pas y avoir de meilleur acquéreur", a assuré Norbert Dentressangle, 61 ans. "Ma motivation est essentiellement la pérennité du groupe. Cela a toujours été mon obsession", a expliqué l'entrepreneur français. Celui-ci avait 25 ans en 1979 quand il a fondé son entreprise dont il préside le conseil de surveillance depuis 1998.
Ce rapprochement paraît "logique" en termes de complémentarité géographique et de portefeuilles de clients, assurent les deux groupes, qui insistent aussi sur leur ressemblance en termes de métiers. Motivée par une "ambition de croissance" partagée, l'opération, qui permet à XPO Logistics de mettre un pied en Europe, est par ailleurs déjà financée, souligne le président du directoire du groupe français, Hervé Montjotin. Les négociations ont été très courtes, un "record", "sur une grosse semaine", a-t-il détaillé, reconnaissant l'"émotion de la surprise" qui règne au sein des équipes de ND.
Un "fleuron français"
Face à ce nouveau bouleversement dans le paysage en mutation du transport routier et de la logistique en France, le ton se veut rassurant chez les parties prenantes. Il faut dire que la mise en liquidation fin mars de MoryGlobal qui va entraîner 2.150 licenciements économiques est encore dans toutes les têtes. Plus l'annonce d'un plan social de 500 postes chez Gefco mi-avril.
"On avait racheté Jacobson récemment, une grosse entreprise, justement américaine, et on s'est dit qu'on était plutôt dans le développement, et là, c'est la douche froide avec ce rachat", a réagi Victor Neves, représentant FO, syndicat majoritaire chez ND. "On s'interroge notamment par rapport à la taille de cette entreprise américaine qui rachète un grand groupe comme le nôtre", un "fleuron français et une entreprise familiale", a poursuivi le syndicaliste.
"Cette offre est arrivée non sollicitée et de façon inattendue" mais "il ne pouvait pas y avoir de meilleur acquéreur", a assuré Norbert Dentressangle, 61 ans. "Ma motivation est essentiellement la pérennité du groupe. Cela a toujours été mon obsession", a expliqué l'entrepreneur français. Celui-ci avait 25 ans en 1979 quand il a fondé son entreprise dont il préside le conseil de surveillance depuis 1998.
Ce rapprochement paraît "logique" en termes de complémentarité géographique et de portefeuilles de clients, assurent les deux groupes, qui insistent aussi sur leur ressemblance en termes de métiers. Motivée par une "ambition de croissance" partagée, l'opération, qui permet à XPO Logistics de mettre un pied en Europe, est par ailleurs déjà financée, souligne le président du directoire du groupe français, Hervé Montjotin. Les négociations ont été très courtes, un "record", "sur une grosse semaine", a-t-il détaillé, reconnaissant l'"émotion de la surprise" qui règne au sein des équipes de ND.
Un "fleuron français"
Face à ce nouveau bouleversement dans le paysage en mutation du transport routier et de la logistique en France, le ton se veut rassurant chez les parties prenantes. Il faut dire que la mise en liquidation fin mars de MoryGlobal qui va entraîner 2.150 licenciements économiques est encore dans toutes les têtes. Plus l'annonce d'un plan social de 500 postes chez Gefco mi-avril.
"On avait racheté Jacobson récemment, une grosse entreprise, justement américaine, et on s'est dit qu'on était plutôt dans le développement, et là, c'est la douche froide avec ce rachat", a réagi Victor Neves, représentant FO, syndicat majoritaire chez ND. "On s'interroge notamment par rapport à la taille de cette entreprise américaine qui rachète un grand groupe comme le nôtre", un "fleuron français et une entreprise familiale", a poursuivi le syndicaliste.