"Nous chercherions à améliorer notre relation commerciale avec l'Europe et à faire des accords commerciaux autour du monde", affirme celle qui deviendrait ministre des Finances si les travaillistes remportent le scrutin.
Rachel Reeves signale qu'un gouvernement Labour chercherait à mieux aligner le Royaume-Uni avec les règles de l'UE dans des domaines comme les produits chimiques ou les services financiers.
Parler du Brexit reste sensible
Les architectes du Brexit avaient voulu quitter l'UE justement pour que le Royaume-Uni puisse "reprendre le contrôle" de sa politique et notamment de ses législations.
"Je ne pense pas que quiconque ait voté pour sortir de l'UE parce qu'il n'était pas content que les réglementations sur les produits chimiques soient les mêmes à travers toute l'Europe, poursuit-elle. Quand ma circonscription a voté pour sortir de l'UE, c'était purement à cause de l'immigration."
Le parti travailliste a été jusqu'alors réticent à parler du Brexit pendant la campagne pour les législatives, question encore très sensible dans le pays, mais les dirigeants du Labour s'enhardissent étant donné leur avance confortable dans les sondages, qui les donnent largement gagnants pour le scrutin à venir.
Les frontières fermées malgré tout
Rachel Reeves évoque toutefois des ajustements à la marge et répète que son parti de centre-gauche exclut de revenir dans le marché unique européen, l'union douanière ou d'autoriser de nouveau la libre circulation des personnes s'il accède au pouvoir au Royaume-Uni.
Mi-avril, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak a douché les espoirs de Bruxelles en refusant d'ouvrir des négociations pour relancer la mobilité des jeunes entre l'UE et le Royaume-Uni, qui a fait les frais de la sortie de l'UE.
L'amélioration des relations avec l'UE fait partie des préoccupations des entreprises britanniques, qui font face depuis la sortie de l'Union européenne, rendue effective début 2021, à des coûts et démarches administratives supplémentaires pour exporter et importer des produits et services avec l'UE.
La rédaction (avec l'AFP)