​L’État autorise la construction d’un entrepôt Amazon près de Rouen

La préfecture de Seine-Maritime a donné son feu vert à la construction d’un entrepôt de stockage à Petit-Couronne. Cette infrastructure, qui sera utilisée par Amazon, ne fait pas l’unanimité parmi les élus locaux.
Le préfet de Seine-Maritime a signé, le 11 mars deux arrêtés autorisant "la réalisation d'un entrepôt de stockage de grande capacité pour l’e-commerce à Petit-Couronne", dans l'agglomération de Rouen. Ces autorisations sont attribuées à la société Gazeley, basée au Luxembourg. Mais selon les élus de la métropole, Gazeley louera à Amazon.

Un premier arrêté autorise l'exploitation au titre des installations classées pour l’environnement (ICPE). Le second est une autorisation au titre du Code de l'environnement. Tout deux font suite à un avis favorable du conseil départemental de l’Environnement et des Risques sanitaires et technologiques (Coderst) du 12 janvier 2020, souligne la préfecture. Selon France nature environnement (FNE) qui vote au Coderst, l'avis n'aurait été adopté qu'à une courte majorité.

Les élus locaux divisés

Face aux inquiétudes du Sdis (service départemental d'incendie et de secours), la métropole de Rouen, présidée par un socialiste allié à EELV, avait voté contre ce projet en octobre. Les pompiers craignaient d'être confrontés à une "impossibilité opérationnelle" et estimaient qu'un incendie de grande ampleur pourrait produire "un volume de fumée supérieur à celui de l'incendie du 26 septembre 2019" du site Seveso de Lubrizol. Cependant, selon la préfecture, l’exploitant a réalisé "un important travail pour faire évoluer son projet en y intégrant les recommandations du Sdis 76 en matière de sécurité incendie telles qu’elles figuraient dans ses rapports, s’appuyant sur le retour d’expérience de l’incendie Lubrizol", selon la préfecture.

Le maire socialiste de Petit-Couronne, Joël Bigot, a fait part de son "entière satisfaction". Selon lui, Amazon a promis 1.200 emplois au minimum dans sa commune dont le taux de chômage avoisine les 17 %. "L’arrivée de cette nouvelle activité génératrice d’emplois s’inscrit dans une action de long terme visant à reconvertir le site de l’ancienne raffinerie Petroplus", ajoute la préfecture. "Elle participe de ce fait à la lutte contre l’étalement urbain par le recyclage d’anciens sites industriels".

Recours à l’horizon

De son côté, l'association StopAmazon76 annonce des recours. "On attaquera le projet à la fois au regard du Code de l'urbanisme et du Code l'environnement" par l’intermédiaire de recours gracieux et du tribunal administratif, a indiqué un des porte-parole du collectif soutenu par FNE, les Amis de la terre et Attac. Ils ont deux mois pour faire appel du premier arrêté.
Le collectif "doute fortement" que les problèmes soulevés par les pompiers soient réglés. Il entend "empêcher Amazon de détruire l'emploi" dans le commerce et "le climat". L'Autorité environnementale a jugé "important" l'impact du projet sur les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l'air. 

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