Les valeurs locatives progressent en France dans l’immobilier logistique, selon Arthur Loyd. En 2023, le cabinet conseil anticipe une baisse des surfaces vendues et des investissements sur ce marché.
Le réseau de conseil en immobilier d'entreprise Arthur Loyd estime, que les loyers des entrepôts logistiques ont progressé en moyenne de 8 % en France en 2022.
Le cabinet conseil évoque "la raréfaction foncière et l’augmentation des coûts de construction", pour expliquer cette évolution. La hausse des valeurs locatives a été inégale, selon les territoires et le type de bâtiment, a-t-il précisé lors d’une réunion d’information à Paris, il y a quelques jours.
Pour les entrepôts les plus récents et bien localisés, dits "Prime", elle a été de 16 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), de 14,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 9,2 % en Île-de-France. En Paca, par exemple, les loyers des sites "primes" se négocieraient autour de 58 euros/m2/an aujourd’hui, selon Arthur Loyd. Les valeurs locatives, pour ce type de biens, se situeraient autour de 64 euros/m2/an, en région lyonnaise, et de 70 euros/m2/an en Île-de-France.
Inflation durable
La hausse des valeurs locatives des entrepôts devrait se poursuivre en France ces prochaines années, d’après Didier Terrier. Pour le directeur général d’Arthur Loyd Logistique, "la pénurie de foncier sera toujours d’actualité. Á Lyon, par exemple, l’offre disponible sous six mois ne dépasse pas 28.000 m2", a-t-il indiqué.
La raréfaction foncière pour les projets logistiques devrait même s’accentuer en France, a annoncé le cabinet conseil. Il a justifié cette prévision par "la mise en place de l’objectif Zéro artificialisation nette des terrains et la mobilisation croissante des associations contre les entrepôts logistiques".
Les coûts de construction devraient rester élevés également, en raison "du durcissement de la législation et de la mise en œuvre de nouvelles technologies pour optimiser la performance énergétique des bâtiments".
Attentisme des investisseurs
En 2022, le marché de l’immobilier logistique s’est replié en France. Cette baisse a été évaluée à 15 % par Arthur Loyd, sur le segment des entrepôts de plus de 10.000 m2. Au total, la société de conseil y a recensé la vente de 3,3 Mm2.
Pour 2023, elle a prévu un nouveau repli de la demande placée. Cette baisse serait due "aux tensions pesant sur l’offre ainsi qu’au contexte, économique et géopolitique, incertain".
Les investissements dans l’immobilier logistique ont diminué de 7 % également l’an passé. "Ils se sont élevés à 4,7 milliards d’euros", selon Nicolas Chomette. Pour le consultant d’Arthur Loyd, les sommes investies sur ce marché devraient reculer à nouveau et être plus sélectives en 2023.
Deux raisons seraient à l'origine de cette baisse, d’après lui, le manque d’actifs à vendre – unitaires ou au sein de portefeuilles – et la fin de l’abondance monétaire avec la remontée des taux d’intérêt financiers.
Le cabinet conseil évoque "la raréfaction foncière et l’augmentation des coûts de construction", pour expliquer cette évolution. La hausse des valeurs locatives a été inégale, selon les territoires et le type de bâtiment, a-t-il précisé lors d’une réunion d’information à Paris, il y a quelques jours.
Pour les entrepôts les plus récents et bien localisés, dits "Prime", elle a été de 16 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), de 14,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 9,2 % en Île-de-France. En Paca, par exemple, les loyers des sites "primes" se négocieraient autour de 58 euros/m2/an aujourd’hui, selon Arthur Loyd. Les valeurs locatives, pour ce type de biens, se situeraient autour de 64 euros/m2/an, en région lyonnaise, et de 70 euros/m2/an en Île-de-France.
Inflation durable
La hausse des valeurs locatives des entrepôts devrait se poursuivre en France ces prochaines années, d’après Didier Terrier. Pour le directeur général d’Arthur Loyd Logistique, "la pénurie de foncier sera toujours d’actualité. Á Lyon, par exemple, l’offre disponible sous six mois ne dépasse pas 28.000 m2", a-t-il indiqué.
La raréfaction foncière pour les projets logistiques devrait même s’accentuer en France, a annoncé le cabinet conseil. Il a justifié cette prévision par "la mise en place de l’objectif Zéro artificialisation nette des terrains et la mobilisation croissante des associations contre les entrepôts logistiques".
Les coûts de construction devraient rester élevés également, en raison "du durcissement de la législation et de la mise en œuvre de nouvelles technologies pour optimiser la performance énergétique des bâtiments".
Attentisme des investisseurs
En 2022, le marché de l’immobilier logistique s’est replié en France. Cette baisse a été évaluée à 15 % par Arthur Loyd, sur le segment des entrepôts de plus de 10.000 m2. Au total, la société de conseil y a recensé la vente de 3,3 Mm2.
Pour 2023, elle a prévu un nouveau repli de la demande placée. Cette baisse serait due "aux tensions pesant sur l’offre ainsi qu’au contexte, économique et géopolitique, incertain".
Les investissements dans l’immobilier logistique ont diminué de 7 % également l’an passé. "Ils se sont élevés à 4,7 milliards d’euros", selon Nicolas Chomette. Pour le consultant d’Arthur Loyd, les sommes investies sur ce marché devraient reculer à nouveau et être plus sélectives en 2023.
Deux raisons seraient à l'origine de cette baisse, d’après lui, le manque d’actifs à vendre – unitaires ou au sein de portefeuilles – et la fin de l’abondance monétaire avec la remontée des taux d’intérêt financiers.