Immobilier logistique : le marché locatif à la peine, l’investissement toujours dynamique

Les statistiques consacrées au marché de l’immobilier logistique sont généralement très hétérogènes selon leurs origines. Ces différences sont liées à l’enregistrement ou pas de certaines transactions et à la taille des entrepôts étudiée. Le bilan semestriel 2020 ne déroge pas à ce manque d’homogénéité. Pour Cushman & Wakefield, la demande placée s’est élevée à un million de mètres carrés tandis qu’Arthur Loyd l’évalue à 682.000 m2 et BNP Paribas à 1,2 M m2 ! Malgré ces différences, tous rapportent une baisse du marché locatif en France au premier semestre comprise entre – 44 % et – 59 %. Deux autres convergences apparaissent : la répartition quasi équilibrée des transactions entre la "dorsale Lille-Paris-Lyon-Marseille" et les autres marchés nationaux, et la stabilité des loyers. Tous s’accordent aussi sur l’attractivité des bâtiments neufs à l’origine de 70 % des surfaces louées. Les prévisions sur l’exercice 2020 tablent enfin sur une demande placée de l’ordre de 2 à 2,5 M m2 en repli de près de 50 % par rapport à 2019.

Record des investissements

Pour expliquer le recul du premier semestre, Cushman & Wakefield note un effondrement du segment des entrepôts dont la taille est de 30.000 à 60.000 m2. Cette évolution est compensée de façon partielle par quatre opérations XXL selon l’analyste : 100.000 m2 à Meung-sur-Loire à l’attention de Mobivia, les 82.000 m2 de Katoen Natie à Saint-Martin-de-Crau, Samada (99.500 m2) à Moissy-Cramayel et Sun City (75.000 m2) à Cambrai.