Geodis finalise son plan stratégique 2019-2023

Par acquisitions et croissance organique, Geodis souhaite renforcer son implantation mondiale. Son plan stratégique 2019-2023 prévoit aussi la poursuite des investissements dans l’automatisation et les technologies ponctués par le lancement d’une place de marché numérique le 6 novembre prochain.
Dévoilé le 10 octobre à Paris, le plan stratégique 2019-2023 de Geodis est déjà à l’œuvre. En témoignent l’organisation déployée cet été et le lancement imminent d’une place de marché. Dans un secteur logistique marqué par l’arrivée de nouveaux acteurs tels qu’Amazon, Alibaba ou des plateformes d’intermédiation, cette market-place vise "à faciliter la mise en relation de nos activités faisant intervenir des actifs lourds avec la demande en prestations", explique Marie-Christine Lombard, présidente de Geodis.
Sur le principe des plateformes d’intermédiation, elle aura aussi pour mission d’optimiser et de saturer les capacités du groupe. À préciser le 6 novembre, son périmètre pourrait être étendu à toutes les offres de SNCF Logistics, fret ferroviaire et combiné inclus. En 2017, cet ensemble a réalisé un chiffre d’affaires de 10,2 milliards d’euros dont près de 80 % (8,1 milliards) généré par Geodis "contributeur positif aux résultats du groupe SNCF", assure Marie-Christine Lombard.

Optimiser la rentabilité

La création de cette place de marché illustre l’un des piliers du plan quinquennal : "améliorer notre efficacité opérationnelle par l’innovation". Il rassemble aussi la poursuite des investissements dans les technologies numériques, l’automatisation des process et la robotisation à l’image de la collaboration nouée avec Locus Robotics aux États-Unis. Couplées à la nouvelle organisation par zone géographique, ces innovations participeront "à la croissance organique et rentable de nos métiers". La fourniture de solutions intégrées à l’attention de grands comptes, à l’origine de 15 % du chiffre d’affaires de Geodis, devrait alimenter cette croissance organique avec pour objectif un doublement du résultat opérationnel d’ici 2023.

Croissances externes en perspective

Aujourd’hui, 60 % des revenus du groupe sont générés à l’international ; une part appelée à augmenter puisque le troisième pilier du plan vise "à renforcer notre implantation globale à travers des acquisitions". Priorité est donnée à l’Europe et plus précisément l’Allemagne, le Benelux et les pays de l’Est. L’entreprise idéale réaliserait "un chiffre d’affaires de 1 à 2 milliards d’euros, serait active dans la logistique contractuelle et disposerait de capacités de distribution dans les pays ciblés". Hors France, l’Europe génère 25 % du chiffre d’affaires du groupe devant les Amériques (23 %), du Nord en particulier.

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