La crise du coronavirus fait une victime de plus dans le secteur ferry. L’armement P&O Ferries a décidé de mettre un terme à son service ropax entre Zeebrugge et Hull. La Belgique perd ainsi sa toute dernière liaison passagers avec le Royaume-Uni.
À Zeebrugge comme ailleurs, l’activité passagers de P&O Ferries a été frappée de plein fouet par la crise du coronavirus. Le récent renforcement des mesures sanitaires prises pour freiner la propagation du COVID-19, avec une quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivant en Grande-Bretagne, n’a fait qu’aggraver une situation déjà très difficile.
Le service entre le port côtier belge et le Nord de l’Angleterre, qui avait été lancé en 1972 par l’armement North Sea Ferries et repris en 1996 par le groupe P&O, n’avait pas échappé à la tourmente. Son trafic passagers avait été quasiment réduit à zéro.
P&O Ferries va perdre 1 100 emplois
Miser sur le fret
La filiale de DP World a décidé d’y mettre un terme définitif à la fin de l’année et de retirer du service les deux navires ropax alignés sur cette route, les Pride of Bruges et Pride of York, qui datent de 1987 mais avaient été rénovés en 2017. Les deux navires avaient cessé leur navette au début du confinement. Une reprise partielle du service était intervenue en août.
Dans un communiqué laconique, la compagnie explique que cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une restructuration des activités qui doit permettre « de sauver des milliers d’emplois ».
P&O Ferries reste présent à Zeebrugge avec des services pur fret sur Tilbury, Teesport et Hull. Zeebrugge table sur les liaisons ro-ro en dehors du secteur transmanche pour maintenir, voire consolider sa position dans le trafic avec le Royaume-Uni après le Brexit. La Grande-Bretagne intervient pour près de 40% de son activité portuaire.
Jean-Louis Vandevoorde
P&O Ferries bascule sur le fret et met au chômage 1 100 personnes