En 2018, Rotterdam a enregistré une croissance de 4,5 % en tonnage, à 149,1 Mt. En nombre d’EVP, la hausse atteint 5,7 % avec le chiffre record de 14,5 millions d’unités. Au global, le trafic s’affiche en hausse de 0,3 %, à 469 Mt de marchandises.
En regard, les vracs secs et liquides font grise mine, avec respectivement une baisse de 3,2 %, à 77,6 Mt, et de 1,1 %, à 211,8 Mt. Pour sa part, le secteur du breakbulk s’en sort de justesse avec une hausse de 0,5 %, à 30,4 Mt. Dans le détail, la baisse de 11,6 % pour les volumes de denrées agricoles du fait d’un report de l’activité vers le port d’Amsterdam, et la chute de 3,6 % de ceux de minerai de fer et de ferraille, se sont avérées les plus pénalisantes pour les vracs secs. À noter au contraire que les flux de charbon ont augmenté de 2,3 %, à 26,3 Mt.
Pour les vracs liquides, le trafic de pétrole brut a décliné de 3,7 %, à 100,3 Mt. Pour les autres produits pétroliers, la chute se limite à 1,9 %, à 77,7 Mt. À l’inverse, le GNL a augmenté de 163,6 %, à 5,2 Mt, grâce à une augmentation des échanges avec la Russie. Hausse également de 31,6 % des trafics de biomasse.
+ 91 % pour les investissements
L’exercice du premier port maritime européen a par ailleurs été marqué par un haut niveau d’investissements. En hausse de 91 % sur 2018, ils ont atteint 408,1 M€, contre 213,8 millions un an auparavant. Les plus gros montants ont été consacrés à deux projets d’aménagement de liaisons pour fluidifier les acheminements de conteneurs maritimes : le tronçon ferroviaire dénommé « Theemswegtracé » vers l’hinterland et le Container Exchange Route devant relier cinq terminaux de la zone Maasvlakte 2.
Au niveau commercial, la société d’exploitation du port a dégagé un chiffre d’affaires de 707,2 M€ en 2018 contre 712,1 millions l’année précédente. Les revenus des concessions de terrain ont chuté de 0,9 %, à 373,7 M€ tandis que les coûts opérationnels ont crû de 2,6 %.
Enfin, la prudence est de mise sur l’exercice en cours avec « une légère hausse des volumes anticipée ». Pour le secteur conteneurisé, « la croissance se situera à un niveau moindre que celle, exceptionnelle, enregistrée ces dernières années ».
54,3 MEVP
Ce sont les volumes mondiaux de conteneurs à destination et en provenance de l’Europe (y compris pays riverains de la Méditerranée) et entre pays européens, enregistrés en 2018, soit une hausse de 3,5 %, d’après des données provisoires de CTS.