La Grèce franchit le cap symbolique des 100 Md$ de 5 milliards. Le Japon reste un des principaux pays d’armateurs avec une flotte estimée à près de 95 M$ tandis que la Chine enregistre la plus forte augmentation de la valeur de ses actifs flottants, avec 91 Md$. L’écart de valeur entre les armateurs des trois pays se resserre. La Chine prend le pas en gagnant plus de 20 Md$.
La prise de valeur des trois premiers avive d’autant plus le contraste avec le reste du classement puisque le n° 4, Singapour, possède une flotte dont la valeur est estimée à 50 Md$ (+ 3,1 Md$ p/r à 2017) tandis que le dernier du classement, le Danemark, est à quelque 23 Md$. L’ordre en revanche diffère.
Si Singapour occupe toujours la 4e place du classement, la Norvège, qui était en 7e position par la valeur de sa flotte, remonte à la 5e place, au détriment des États-Unis (6e), dont la dépréciation serait liée à une flotte vieillissante, et de l’Allemagne (7e).
L’an dernier, la première économie européenne avait déjà accusé le coup avec une décote de 30 %. La cause de ses malheurs provient toujours du conteneur. La Corée du Sud garde sa position dans le classement mais en prenant plus de 5 Md$, notamment sur les trois plus grands marchés que sont les vraquiers, les pétroliers et les conteneurs.
Le Royaume-Uni (qui gagne une place) et le Danemark (déclassé au profit du précédent) ferment le ban. Cette photographie est aussi intéressante pour ce qu’elle dit et réaffirme des forces « armatoriales » : la Grèce apparaît comme le n° 1 mondial dans le transport pétrolier et de GNL, le Japon a le leadership dans le vrac, le reefer et le GPL, la Chine dans le conteneur, la Norvège dans l’offshore.