Dans le Top mondial des armateurs positionnés sur le conteneur, c’est aussi le leader mondial, le danois Maersk Line, qui présente la meilleure évolution de son chiffre d’affaires, en croissance de 31 % (21,083 Md$) par rapport aux neuf premiers mois de 2017. Les numéros 3, 4 et 5 mondiaux CoscoSL (10,42 Md$), CMA CGM (17,17 Md$) et Hapag-Lloyd (9,777) ont également enregistré du « mieux » à deux chiffres, respectivement de 20, 10, et 13 %. Toutefois, les résultats nets n’ont pas suivi la même dynamique pour tous. Selon Dynamar, il y a une égale répartition entre ceux qui engrangent des profits et ceux qui subissent les pertes. Dans le rouge, les taïwanais Evergreen (– 32 M$) et Yang Ming (– 210 M$), le coréen Hyundai (– 527 M$) et l’israélien Zim (-74 M$).
Il faut aussi noter que, sans les 3,1 Md$ empochés par Maersk Line, en grande partie grâce à la vente de certaines activités – la séparation d’avec Maersk Tankers, Maersk Oil et bientôt de Maersk Drilling devrait rapporter quelque 5 Md$, soit 4,3 Md€ –, le danois afficherait une perte nette de 67 M$.
Si on examine la situation des 9 armateurs, dont les revenus par EVP sont disponibles pour les neuf premiers mois de 2018, le paysage est également contrasté : cinq d’entre eux (CMA CGM, Hapag-Lloyd, Hyundai, Yang Ming et Zim) sont en repli par rapport à la même période 2017. Hapag-Lloyd affiche la plus forte baisse de son chiffre d’affaires par conteneur, en baisse de 129 $/EVP, à 1 099 $. La hongkongaise SITC, en revanche, est parvenue à générer 83 $ de plus, soit 598 $/EVP.
Par ailleurs, le résultat d’exploitation par EVP s’est sérieusement dégradé pour six d’entre eux (CMA CGM, Hapag-Lloyd, Hyundai, Maersk Line, Yang Ming et Zim). CMA CGM et Zim réalisent les sous-performances les plus marquées en accusant les plus fortes baisses de 66 $/EVP. Hyundai a notamment perdu sur le plan opérationnel 120 $/EVP.