La réunion entre les syndicats et Anesco (l’association représentative du patronat de la manutention portuaire) le 1er juin à Madrid s’est soldée par un nouvel échec. Coordinadora, la principale organisation syndicale, a annoncé que la grève aurait bien lieu les 5, 7 et 9 juin et qu’un nouveau préavis serait bientôt déposé pour des journées additionnelles.
Le nœud du conflit demeure la demande des syndicats de garantir l’emploi des salariés. Anesco affirme vouloir « garantir » l’emploi et « étudier » les propositions syndicales dans ce domaine. Mais elle souhaite que les opérateurs portuaires puissent embaucher librement, dans chaque port, le personnel dont ils ont besoin et à leurs conditions, notamment en ce qui concerne la composition des « mains » (les équipes de manutention) en fonction des besoins. La vérité est que l’approbation par le parlement du décret-loi royal de réforme renforce la position du patronat et que les syndicats sont désormais sur la défensive.
L’affrontement est servi, à moins qu’une nouvelle réunion ait lieu au cours des prochains jours. Cependant, ni le patronat, ni les salariés et encore moins le ministère de l’Équipement n’ont intérêt à voir se développer un conflit prolongé. Les mouvements de grève de février et mars ont touché le trafic conteneurs dans les deux principaux ports espagnols, Algésiras et Valence.